

Il s’est tenu à Kinshasa à l’Hôtel le Voyageur le 4 septembre 2013 de 9 heures à 18 heures un Symposium thématique sur la Réforme du secteur de sécurité et la gestion des ressources. Ces assises ont été organisées par l’Amicale des Auditeurs du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique (CESA) avec l’appui de l’Ambassade des Etats Unis en RDCongo. Près de 200 personnes ont pris part à cette activité.

Trois temps forts ont caractérisé ce symposium : d’abord les adresses protocolaires, les exposés de fond suivis de débats et de la lecture des principales recommandations.
Les exposés ont traité de ce qu’est et ce que n’est pas la réforme du secteur de sécurité avec le Colonel Birame Diop de l’Institut Africain pour la transformation du secteur de sécurité ; la gestion des ressources dans le contexte de cette réforme par le Colonel Birame Diop et le Colonel Francis Somda de la Monusco ainsi que l’assistance disponible du gouvernement américain pour adresser la gestion des ressources par des experts militaires retraités pour le compte de l’Ambassade des Etats Unis et Monsieur Jeffrey Miller de l’ Initiative de réformes des institutions de défense, DIRI en sigle.
Pour Birame Diop, il s’agit plus de la transformation que de la réforme car elle doit être une vision globale de ce qui doit être fait en tenant compte de certaines spécificités, elle est également un processus à long terme, car appelée à bousculer les coutumes rétrogrades. La réforme est finalement individuelle et devrait de ce fait être accompagnée d’une bonne stratégie.
En ce qui concerne la gestion de ressources, il faudrait commencer par bien gérer celles qui sont disponibles avant d’envisager celles dont on a besoin. La grande question est d’identifier les intérêts et les opportunités, définir les politiques et les documents normatifs au niveau du gouvernement et clarifier les ressources et les partenaires pour leur gestion.
Dans la gestion de ressources, il y a des activités onéreuses et qui prennent du temps ; mais on pourrait les confier à des services qui peuvent intervenir en peu de temps, c’est l’externalisation.
Toutes ces communications et échanges ont donné lieu aux conclusions (leçons apprises) suivantes:
L’appropriation nationale et la volonté politique est un gage de réussite de la Réforme du Secteur de Sécurité ;
Le facteur humain s’avère le centre de toute action au sein de la société, ce qui a motivé le changement du plan RSS armée actuel et des autres domaines RSS ;
La nécessité d’une conceptualisation commune de la RSS et du DDR ;
La mise au centre du facteur humain dans l’actuel plan RSS dans les nouveaux recrutements et dégagements du personnel ;
L’approche maîtrise continue et l’informatisation des effectifs et du matériel.
Adressées aux uns et aux autres, les recommandations suivantes ont été formulées à la fin du symposium :
L’implication de la communauté internationale dans la réforme ;
Le besoin de partenaires techniques et financiers dans la réforme en vue de sa réussite ;
La nécessité de planifier stratégiquement et de bien affecter les ressources ;
Le renforcement de la volonté politique pour une appropriation de la réforme ;
L’amélioration de la perception de la réforme tout en tenant en compte des particularités et spécificités ;
L’amélioration de la coordination des activités de la réforme ;
La prise en compte des actions communautaires à tous les niveaux ;
La responsabilisation de chaque citoyen pour contribuer comme acteur et bénéficiaire de la réforme ;
La définition claire de la politique de défense ;
Le renforcement des Institutions ;
La prise en compte du secteur privé pour améliorer la réforme ;
Le programme de la Réforme devrait toucher les Haut Responsables ;
Le renforcement de la coopération entre les deux Etats, la RDC et les USA ;
La précaution dans l’utilisation de nos ressources et la mise en place des structures d’éveil avec un personnel efficient et efficace.
Fait à Kinshasa, le 5 septembre 2013
Pasteur Angelo Mayambula
Coordonnateur RRSSJ Bas Congo
Participant au Symposium