[RFI]
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays des Grands Lacs étaient réunis ce mercredi à Kampala, en Ouganda. Une réunion préparatoire à la veille d’un sommet des chefs d’Etat consacré au conflit qui oppose l’armée congolaise et le M23, en République démocratique du Congo. Ce sommet réunit ce jeudi les 11 pays signataires de l’accord-cadre d’Addis Abeba de février dernier. Mary Robinson, émissaire spéciale des Nations unies, qui achève une tournée régionale, prendra part à ce sommet.
Ce sommet arrive à un tournant dans le conflit. Le M23 est très affaibli. Et le Rwanda, de nouveau accusé de soutenir les rebelles par les Nations unies, est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Kinshasa arrive donc à Kampala en position de force.
Dans ce contexte une avancée politique est-elle possible ? Kinshasa réclame un désarmement rapide des rebelles et a reçu le plein soutien de Mary Robinson, l’envoyée spéciale des Nations unies dans la région.
Mais dans la pratique, les choses se compliquent. Négocier avec le M23 les conditions d’un tel désarmement n’est pas envisageable pour Joseph Kabila. Son opinion interne y est opposée et il prendrait le risque d’apparaître affaibli, alors que doivent souvrir samedi à Kinshasa des concertations nationales attendues depuis des mois.
Quant au Rwanda, malgré son isolement de plus en plus grand, rien n’indique qu’il soit prêt à signer l’arrêt de mort du M23. Mary Robinson, qui achève une tournée régionale, va-t-elle se contenter de rappeler à chacun ses engagements pris à Addis-Abeba, ou bien parviendra-t-elle à trouver une nouvelle formule relancer un dialogue ? C’est tout l’enjeu de ce sommet, qui apparaît comme celui de la dernière chance.