[Radio Okapi]
14 octobre, 2013
La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu salue la restructuration de la MONUSCO qui vise à renforcer la présence de la mission onusienne dans l’Est de la RDC. Dans une déclaration faite samedi 12 octobre, cette organisation citoyenne estime que cette mesure va permettre le rapprochement réel du personnel de la MONUSCO avec les populations victimes des conflits qui ravagent cette partie du pays.
«Nous pensons qu’une fois ces services de la MONUSCO rapprochés de la zone en proie à la déstabilisation par des agresseurs et des groupes armés, [elle] ne ménagera aucun effort pour mettre fin à l’aventure de ceux qui menacent la paix et la sécurité dans la région. Et donc nous pensons à féliciter M. Martin Kobler pour sa disponibilité à œuvrer en faveur du retour de la paix», a déclaré Omar Kavota, porte-parole de la société civile du Nord-Kivu.
Il espère qu’en se rapprochant de la partie orientale du pays, la MONUSCO va «arrêter l’aventure des agresseurs et des forces négatives» dans cette province et dans l’Est du pays en général.
Omar Kavota a par ailleurs appelé le gouvernement congolais et la MONUSCO à conjuguer leurs efforts pour «imposer la paix en vue de consolider l’autorité de l’Etat aujourd’hui défiée par le Rwanda et l’Ouganda à travers les forces négatives».
Une décision du Conseil de sécurité
La majorité des effectifs de la MONUSCO se trouvant à Kinshasa et dans l’Ouest du pays va être redéployé dans l’Est de la RDC.
Le Général Abdallah Wafy qui vient d’être nommé représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu en RDC en charge de la partie Est de ce pays a affirmé qu’«il n’y a rien de nouveau en cela, car nous ne faisons qu’appliquer la décision du Conseil de sécurité contenue dans sa résolution 2098, en son paragraphe 19 ». Cette disposition stipule que la MONUSCO doit réduire « dans toute la mesure possible, pour la mise en œuvre de son mandat, sa présence dans les zones qui ne sont pas touchées par le conflit en particulier Kinshasa et l’ouest du pays ».
«La MONUSCO reste et demeure une mission de maintien de la paix. Si telle est notre vocation, nous devrons être là où il y a le conflit, là où il y a les atrocités parce que notre mandat c’est de protéger les populations civiles», a expliqué le général Wafy.
Pour lui, le personnel de la mission onusienne doit être «là où les populations sont malmenées, là où il y a des viols, là où il y a des atrocités et des atteintes des droits de l’homme pour pouvoir protéger c’est-à-dire prévenir mais aussi constater et faire rapport pour que les auteurs de ces violations soient poursuivis et sanctionnés.»
Déjà, 96 % des effectifs de la force de la MONUSCO se trouvent à l’Est de la RDC.