[Le Potentiel]
22 October 2013
Les représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en République démocratique du Congo (RDC) et dans la Région des Grands-Lacs, ont fait part, lors d’un huis clos, au Conseil de sécurité des Nations unies d’un « renforcement militaire du côté du M23 comme des forces armées congolaises autour de la ville de Goma », alors que les pourparlers de Kampala ont échoué.
Rejetant la responsabilité de cet échec de Kampala sur le M23, l’Onu met ainsi ce dernier en garde contre toute offensive dans l’est de la RDC.
Pour certains observateurs, cette mise en garde et le constat de l’Onu d’un renforcement militaire autour de Goma, présagent une éventuelle reprise des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le mouvement rebelle.
Selon RFI, l’envoyée spéciale de l’ONU pour les Grands-Lacs, Mary Robinson et le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler, avaient confié que « le M23 n’était manifestement pas prêt à conclure un accord avec Kinshasa et a fait traîner les négociations ».
Dans le même temps, la Monusco craint aussi une avancée des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), si le M23 reprenait la sienne.
La brigade d’intervention de l’ONU mise en place pour neutraliser les groupes armés dans l’est de la RDC, sera une fois de plus mise à rude épreuve, si cette offensive se produisait.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, note RFI, a appelé le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweri Museveni pour leur demander de « pousser le M23 à accepter un accord ». Selon RFI, le président rwandais aurait également reçu un coup de fil du secrétaire d’Etat américain John Kerry.