RDC: « grandes avancées » vers un accord de paix au dialogue de Kampala (M23)

 

 

 

  [AFP]

19/10/2013

 

Les négociations de paix en cours à Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 connaissent « de grandes avancées », et leur dénouement pourrait être une question d’heures, affirme samedi matin un communiqué de la rébellion. De « grandes avancées sont en train d’être obtenues à Kampala depuis la forte implication de la communauté internationale », indique ce communiqué signé du président de la branche politique du Mouvement du 23 Mars (M23), Bertrand Bisimwa. Le chef rebelle fait notamment référence à la présence depuis mercredi dans la capitale ougandaise de Mary Robinson, envoyée spéciale de l’ONU pour les Grands Lacs, de son homologue des Etats-Unis, Russ Feingold, du chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO), Martin Kobler, ainsi que de délégués de l’Union européenne et de l’Union africaine. Vendredi, le M23 a consenti de « grandes concessions sur ses revendications politiques pour rendre possible la signature d’un accord de paix à Kampala dans les heures qui suivent », ajoute M. Bisimwa, sans préciser la teneur de ces renoncements. Aucun négociateur du gouvernement congolais n’avait pu être joint dans l’immédiat pour confirmer ces informations. Le M23, contrôle une zone de quelque 700 kilomètres carrés adossée aux frontières du Rwanda et de l’Ouganda, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Parti d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise, le Mouvement a été constitué officiellement en mai 2012. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de le soutenir, ce que ces deux voisins de la RDC démentent. Les rebelles, qui demandent la pleine application de l’accord de paix ayant régi leur incorporation dans l’armée en 2009, défendent d’une manière générale les droits des populations congolaises rwandophones, essentiellement tutsi. Jusque-là, les négociations de Kampala étaient réputées bloquer sur la question de l’amnistie à accorder aux rebelles et de leur réintégration dans l’armée. Soutenu par la communauté internationale, le gouvernement congolais a fixé un principe ferme de refuser d’accorder l’impunité aux principaux responsables de la rébellion.

 

 

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