[L’Avenir]
10 octobre 2013
En date du 05 octobre 2013, le groupe armé Raiya Mutomboki a envahi Musenge en plein marché. Par crainte de représailles, les populations civiles se sont soudainement dispersées dans la brousse. Dans cette débandade, les populations ont du abandonner leurs biens qui, par la suite, ont été pillés par les envahisseurs.
Les personnes qui ont attaché assez d’importance à leurs biens ont été tabassées et d’autres torturées, indique M. Prince Kihangi Kyamwami, Secrétaire général du Bureau d’études, d’observation pour le développement du territoire de Walikale.
Dans cette salle besogne poursuit-t-il, les Raiya Mutomboki ont du prendre avec eux le Chef de poste d’encadrement administratif de Musenge ad intérim, le Chef de centre de Musenge, ainsi que le Président de la Fédération des Entreprises du Congo « FEC ». Le Chef de poste secondaire de l’ANR et le Chef de la localité Banakiundila vivent, quant à eux, dans la clandestinité. Le nombre de femmes qui seraient violées n’est pas encore connu, mais les écoles sont fermées et les activités économiques n’ont pas encore repris.
Il y a lieu de souligner que le groupe armé Raiya Mutomboki n’a pas un seul commandement. Pas une seule unité de commandement. Chaque groupe a la sienne, et ne répond à aucune hiérarchie ; ce qui rendrait complexe la gestion de ses éléments. Néanmoins, le commandement du groupe qui a envahi Musenge a été assuré par le sieur Akilimali Mitamba qui n’est pas signataire de l’acte d’engagement de Itebero.
Bien que celui-ci ne soit signataire de l’acte d’engagement d’Itebero, au nom de la solidarité, tout le groupe armé Raiya Mutomboki est responsable de cet acte odieux. Et, ce n’est pas pour la première fois. En plus, beaucoup de cas de tracasseries sur l’axe Itebero-Hombo sont l’œuvre des éléments Raiya Mutomboki. Ils auraient en outre arrêté et détenu le chef de groupement adjoint de Bakano, M. Kamala Mbalo. Clairement, on établit la mauvaise foi de ce groupe armé.
Pour rappel, les deux groupes armés Raiya Mutomboki et Kifua Fua ont pris une part active au dialogue social tenu à Itebero du 15 au 17 août 2013. Les deux groupes armés ont apposé leurs signatures sur un acte d’engagement et de fidélité dans lequel ils ont manifesté leur volonté de déposer les armes et d’intégrer, pour certains, les FARDC, et d’autres, de recouvrer la vie civile.