[Le Phare]
29 novembre 2013
L’Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies dans la région des Grands-Lacs, Mary Robinson, s’est une nouvelle fois entretenue avec le coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS), François Muamba Tshishimbi, sur l’évaluation du processus d’Addis-Abeba.
Affirmant d’entrée de jeu tout haut que des progrès ont été réalisés. Elle a exprimé sa joie de revenir au MNS car ayant beaucoup d’intérêt dans le travail que ce comité technique fait. « C’est comme ça qu’on fait des progrès… », a-t-elle lancé.
Concernant les pourparlers de Kampala, elle a indiqué que tout le monde veut maintenant une conclusion. « Il faut aller en avant avec l’Accord-cadre qui représente un espoir pour le peuple de ce grand pays qui vit un moment très spécial avec la victoire militaire, un grand pas au niveau national, mais c’est de ma responsabilité d’encourager des progrès au niveau régional…», a-t-elle souligné.
Pour sa part, François Muamba Tshishimbi a souligné qu’en ce qui concerne le gouvernement congolais, il est très clair que ce qui a été convenu dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 à Kampala soit appliqué tel quel.
En effet, ce jour-là, en présence de la médiation et devant la délégation du M23, la délégation de la RD Congo a été très claire et cela a été acté que trois points seulement restent à être accomplis. Parmi ceux-ci, il y a la déclaration à la renonciation de la rébellion émanant du M23 en tant que mouvement vaincu et dégagé du terrain. Deuxièmement, qu’il y ait une déclaration du gouvernement congolais qui prend acte de cette renonciation de la rébellion de M23, d’une part, et d’autre part qui confirme les engagements pris par les autorités nationales. « Nous sommes prêts effectivement à aller les confirmer car étant formulés, entre autres, en termes d’amnistie, démobilisation, etc. Le M23 avait fait un communiqué de presse et nous de même. Faudrait-il aller les formaliser à Kampala, oui. C’est juste une affaire de quelques heures…».
Au sujet des progrès réalisés dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, il a dénombré quelques points, parmi lesquels les reformes de l’armée dont les résultats sont palpables, même si on doit éviter du triomphalisme ; le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du pays ; la nécessité de créer des conditions de sécurité pour le pays et les voisins ; la réconciliation nationale ; la décentralisation ; etc.