Lubumbashi: libération de 27 prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle

 

 

[Radio Okapi]

19 novembre, 2013

 

Environ vingt-sept prisonniers parmi ceux qui ont bénéficié de «mesures collectives de grâce présidentielle» ont été libérés lundi 18 novembre à la prison centrale de Kasapa, à Lubumbashi (Katanga). Le procureur général près la cour d’appel de Lubumbashi, Kaif Sefu, a indiqué qu’une cinquantaine d’autres prisonniers pourraient également retrouver la liberté.

«Nous avons répertorié 78 prisonniers qui devront bénéficier de la grâce présidentielle en raison de la réduction des peines, de commutation ou de libération pure et simple. Environ 27 sont sortis immédiatement. D’autres pourront sortir deux mois ou une année après», a souligné Kaif Sefu.

Il a également indiqué que le processus d’exécution de l’ordonnance présidentielle «mesures collectives de grâce présidentielle», promulguée en octobre dernier, est déjà enclenché en faveur de condamnés d’une trentaine de prisons du Katanga, dont celle de la Haute sécurité de Buluwo (Likasi).

Selon le procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi, les détenus militaires qui répondent aux critères définis dans cette loi devraient également bénéficier de cette grâce.

«Il y a un petit retard sur le dossier des militaires. L’auditeur supérieur envoie ce mardi une équipe de magistrats militaires pour élaborer des listes et clôturer d’ici 48 heures », a précisé Kaif Sefu.

Joseph Kabila avait signé en octobre dernier une ordonnance portant sur la commutation de la peine capitale en perpétuité, la réduction de la perpétuité à vingt de prison et la remise des peines infligées à certains prisonniers. Elle ne concerne pas les personnes condamnées pour assassinat, atteinte à la sûreté de l’état et vol à main armée.

Devant les députés et sénateurs réunis en congres mercredi 23 octobre, Joseph Kabila avait indiqué avoir signé cette ordonnance en vue de marquer la réconciliation et la cohésion nationales à l’issue des concertations nationales tenues en septembre dernier à Kinshasa.

La Mission des Nations unies pour la stabilité du Congo (MONUSCO) apportera son appui au processus électoral congolais (2013-2016). C’est l’une de ses priorités.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, Martin Kobler, l’a fait savoir, le samedi 16 novembre au Journal en ligne de radio Okapi, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’abbé Apollinaire Malumalu.

« J’ai promis au président de la CENI que nous sommes derrière le projet des élections que compte organiser la RDC. Nous sommes en train de restructurer maintenant notre mission. Il faut pour cela avoir le financement de ces élections. C’est quelque chose de très important pour les Nations unies. Car nous allons coopérer très étroitement dans le futur », a-t-il assuré. Laquelle note que c’est pour la première fois que Martin Kobler rencontrait le président de la CENI depuis sa prise de ses fonctions à la tête de la MONUSCO.

Content de l’engagement des Nations unies dans le processus électoral congolais, l’Abbé Apollinaire Malumalu a déclaré : « Nous avons échangé sur tous les différents aspects des élections, à commencer par la feuille de route du cycle électoral 2013-2016, les préparatifs en cours et la manière dont on peut articuler le financement du gouvernement avec l’assistance internationale, notamment l’appui des Nations unies ».

A noter que les deux personnalités ont également échangé sur l’issue des pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion du Mouvement du 23 mars, à Kampala (Ouganda). Pour le président de la CENI, indique le site web de la radio ONUsienne, « ce dialogue constitue un maillon important dans la consolidation de la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs ».

Pour sa part, Martin Kobler a estimé important que les deux parties puissent conclure un texte compréhensif et concerté à Kampala, souligne la source. Laquelle rappelle que « c’est depuis lundi 11 novembre que le gouvernement congolais et les représentants du M23 n’accordent pas leurs violons quant à la signature d’un accord à Kampala. Kinshasa avait, notamment, évoqué le problème de l’intitulé du document à parapher, refusant d’apposer sa signature ». Radiookapi.net précise que la délégation gouvernementale souhaite plutôt signer une déclaration, en lieu et place d’un accord.

On ose croire que l’implication des Nations unies contribuera effectivement à des élections démocratiques, libres et transparentes. Et que cela permettra de ne plus connaître les ratés des scrutins organisés par le passé.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*