24/11/2013
Quelque 1. 500 combattants de groupes armés actifs dans la province du Nord-Kivu, dans l?est de la République démocratique du Congo, qui ont déposé les armes, peuvent espérer une reconversion dans l?armée régulière ou la police, a-t-on appris dimanche de source officielle.
Le ministre de l?Intérieur congolais Richard Muyej Mangez, qui a rencontré ces anciens combattants regroupés à Bweremana – à environ 50 kilomètres de Goma, la capitale provinciale – leur a offert le « choix » d’intégrer « l’armée ou la police », a relaté aux médias Célestin Sibomana, attaché de presse pour la province du Nord-Kivu.
« Ceux qui trainent les pieds dans la forêt ont été invités à déposer les armes car l’heure est venue de faire la paix », a déclaré M. Sibomana, rapportant les propos du ministre. Au total, quelque « 1. 500 » combattants ont « déjà répondu présent à l?appel du chef de l?Etat Joseph Kabila, celui de déposer les armes », a-t-il ajouté.
Ces combattants viennent principalement de Masisi et de Rutshuru, territoires du Nord-Kivu, une région riche en ressources naturelles que se disputent les nombreux groupes armés de la région. La plupart d?entre eux étaient actifs dans les milices Nyatura et Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), qui se sont souvent affrontées, qui sont accusées d?exactions sur des civils et qui avaient auparavant manifesté leur désir d?intégrer l?armée.
Depuis la fin de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23), qui a capitulé le 5 novembre après un an et demi de lutte, plusieurs groupes armés ont exprimé leur volonté de déposer les armes ? avec ou sans conditions.
Fin octobre, le président Kabila a lancé un ultimatum aux groupes armés de la RDC, les enjoignant d’abandonner la lutte armée ou d’y être contraints par la force. Dans le Rutshuru, des combattants de groupes d?auto-défense avaient refusé d?obtempérer sans contrepartie financière, affirmant qu?ils avaient fait des sacrifices pour soutenir l?armée contre le M23.