RDC: ouverture du procès de militaires accusés de viols dans l’Est

 

 

[AFP]

20/11/13

 

Le procès d’une quarantaine de militaires accusés de crimes de guerre et de viol dans l’Est de la République démocratique du Congo s’est ouvert mercredi matin à Goma, a-t-on appris de source officielle. « Le procès s’est ouvert aujourd’hui. Quarante et un prévenus sont poursuivis pour crimes de guerre, viols, meurtres, pillages devant la cour militaire opérationnelle », a déclaré à l’AFP Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu (Est), dont Goma est la capitale. « A la cour opérationnelle militaire, (…) il n’y a pas d’appel, on condamne carrément, et si on doit libérer, on libère », a précisé à l’AFP un officier supérieur de la police. D’après M. Paluku, « des magistrats sont arrivés de Kinshasa pour appuyer ceux de Goma ». Le 20 novembre 2012, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s’étaient emparés de Goma, qu’ils avaient occupée une dizaine de jours. Les soldats de l’armée régulière ont été accusés, dans leur fuite, d’avoir commis des atrocités dans et aux alentours de Minova, dans la province du Sud-Kivu. Entre le 20 et le 30 novembre, « 135 cas de violence sexuelle, ainsi que d’autres violations graves des droits de l’homme, dont des meurtres et des pillages massifs, (ont été) perpétrés par des militaires », estime la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO). Son enquête a « également mis en évidence des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dont au moins 59 cas de violence sexuelle, commises par des combattants du M23 à Goma et dans ses environs à la même période ».

Le 20 octobre, l’ONU avait déploré que, « presque un an après les faits, aucun des auteurs présumés de ces violations des droits de l’homme n’a (…) été traduit en justice malgré l’appui (…) aux enquêtes menées par les autorités judiciaires militaires et l’engagement des autorités congolaises à les poursuivre ».

Début avril, la RDC et l’ONU ont signé un accord visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles commises pendant les conflits par des groupes armés et des soldats de l’armée régulière, principalement dans l’Est du pays.

Ce procès s’ouvre après la victoire, début novembre, des soldats de l’armée régulière, soutenue par la MONUSCO, contre le M23.

 

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