Les Dix officiers et soldats tombés au front portés en terre.

(Le potentiel)

Pour avoir servi la nation congolaise sous le drapeau jusqu’à l’ultime sacrifice, dix officiers et soldats des FARDC tombés sur le champ d’honneur à Kinshasa et à Beni ont été inhumés hier lundi 6 janvier, peu après leur décoration de médailles de bravoure militaire avec étoiles en bronze.

Des officiers et soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) tombés sur le champ d’honneur à Kinshasa le 30 décembre 2013 et le 2 janvier 2014 à Beni ont été conduits hier lundi 6 janvier à leurs dernières demeures.

Fervent musulman, le regretté colonel Mamadou Mustapha Ndala, désormais élevé à titre posthume au grade de général de brigade, a été inhumé au cimetière de Kintambo. Tandis que les autres officiers et soldats qui ont également bénéficié de cette élévation à titre posthume, l’ont été au cimetière de Benseke-Futi, à Mont-Ngafula. Ce, après avoir reçu des hommages mérités et dignes de leurs rangs respectifs de la part de toute la nation congolaise.

En fait, bien avant l’inhumation de ces illustres disparus, le général-major Shilungu de la Chancellerie des ordres nationaux, a procédé à la lecture de l’ordonnance présidentielle n°014/001/2014 du 6 janvier 2014 portant nomination notamment au grade de général de Brigade à titre posthume, les colonels Mamadou Ndala et Baudouin Bolekoka Boyela.

Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo, a procédé à la reconnaissance de ces grades militaires à titre posthume attribués à ces dix officiers et soldats morts pour la cause nationale. Cette même reconnaissance de la nation à ses vaillants combattants a été aussi élargie à tous les autres militaires tombés sur le champ d’honneur en même temps que les deux officiers généraux. Arrêté ministériel et décision du chef d’Etat-major général ont été signés à cet effet.

Dans son mot de circonstance, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo, a d’abord relevé les qualités exceptionnelles de ces militaires et venté le serment de l’officier et le sacrifice consenti pour la paix. Convaincu que la bravoure d’un soldat mort sur le champ d’honneur galvanise toujours le moral et la détermination des autres, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale a aussi relevé le courage des FARDC à mettre un terme à l’insécurité partout en RDC.

En dépit de la mort des 16 militaires, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense qui mesure la colère, la rage et la douleur des FARDC, est persuadé que la nouvelle armée, née de la réforme en cours, est suffisamment outillée pour aller de victoire en victoire.

HOMMAGES

Pour sa part, le chef d’Etat-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo, le général Didier Etumba, a d’abord exalté le mérite des officiers et soldats tombés armes à la main pour protéger les populations et défendre l’intégrité territoriale. Tout en magnifiant la bravoure et le courage des 16 militaires qui ont servi la cause Congo jusqu’au sacrifice suprême, le chef d’Etat-major général des FARDC a indiqué que pour les honorer, les FARDC sont « déterminés à dire non à toute formes de lâcheté, à toutes formes de division et de compromission. Les Forces armées de la République démocratique du Congo, a conclu le général Didier Etumba, restent unies derrière le commandant suprême pour faire échec à toute aventure.

L’autre temps fort de ce moment de douleur a été le culte œcuménique, suivi de l’oraison funèbre. C’est à 13 heures que le cortège funèbre s’est ébranlé pour le cimetière musulman de Kintambo où le général de brigade Mamadou Ndala a été inhumé et le cimetière de Benseke-Futi où l’ont été les autres.

Pour rappel, ces dix dignes fils de la RDC ont été, le dimanche 5 janvier 2014 au camp Kokolo de Kinshasa, honorés par toute la nation congolaise.

Unies comme un seul homme, toutes les garnisons militaires se sont rangées pour leur rendre les derniers hommages mérités. Dans la liste des victimes du 30 décembre, hormis le colonel Mamadou Mustapha Ndala, mort sur le front du Nord-Kivu, il y avait le colonel Bolekoka Baudouin, l’adjudant de 1ère classe Bakati Kanyanga, des sergents Mboyo Lokuli, Mulele Matadi, Tukaza Baluge, le sergent PMF Dagbese Kahumba Mado, le 1er sergent-major Mahoya Ngolo, les 1er sergents Madimba Tshilumba et Tshilunda Katapuo.

Depuis la levée des corps le dimanche 5 janvier à la morgue des cliniques Ngaliema, les dépouilles mortelles de ces vaillants soldats tombés au front ont été honorés et accompagnés par des autorités politiques, militaires et civiles de la République démocratique du Congo.

C’est les cas de membres de l’Assemblée nationale tels que les honorables députés Jaynet Kabila et Simon Bulupuy Galati, de la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Geneviève Inagosi, des officiers militaires, dont le chef d’Etat-major général Didier Etumba, le général d’armée François Olenga. Des délégations des familles éprouvées – inconsolables – se sont également jointes à cette cérémonie.

 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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