(Radio Okapi)
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, invite les miliciens à se rendre aux Forces armées de la RDC (FARDC) avec leurs armes. Il a lancé cet appel, vendredi 10 janvier à Goma, chef-lieu de la province, faisant ainsi allusion aux 13 combattants des Forces de la défense du Congo (FDC) qui ont fait reddition, il y a un mois, avec seulement six armes, à Walikale.
«Normalement, tout combattant qui voudrait bien se faire enregistrer doit venir avec son arme parce que la crainte que nous avons est que les gens viennent dans les centres de cantonnement pour tromper l’opinion alors qu’ils ont laissé les armes derrière eux. On ne fera pas la paix lorsqu’on continuera à laisser les armes derrière soi. Combattants, gouvernements et acteurs, nous poursuivons l’objectif d’arriver à une paix durable. Le prix à payer, c’est le passage de toutes ces situations vers la paix», a indiqué le gouverneur du Nord-Kivu.
Les autorités territoriales de Walikale ont repoussé ces 13 miliciens FDC/Guides, estimant qu’ils ne sont pas éligibles au processus de désarmement.
Cependant la société civile locale se dit préoccupée par la situation de ces ex-miliciens qui errent dans la cité de Walikale sans aucun encadrement.
Ce qui, selon l’administrateur de Walikale, bloque leur transfert au centre de regroupement des ex- combattants de Bweremana
Cette situation inquiète la Monusco. « Je suis inquiet d’entendre des rapports que certains de ces combattants qui se rendent ne se rendent pas avec leurs armes », avait confié Ray Tores, chef du bureau de la mission onusienne au Nord-Kivu.
Le responsable onusien invite la population à convaincre ces anciens combattants à remettre leurs armes qui « représentent un danger réel et imminent pour la durabilité, la pérennité de la paix au Nord-Kivu ».
La société civile de Walikale, de son côté, a demandé au gouvernement de traiter rapidement le cas de 13 ex-combattants des FDC.