(L’Observateur)
Décidément le calendrier du chef de l’Etat, Joseph Kabila n’est pas de tout repos ces trois derniers mois. Rentré au pays seulement le vendredi 10 janvier après sa participation au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) à N’Djamena, le président Joseph Kabila est encore attendu ce mercredi 15 janvier 2014 à Luanda.
Le marathon diplomatique du président Kabila est tout a fait est conforme à sa propre philosophie qui dit qu’il répond présent partout où se négocie la paix de notre pays. Ce qui traduit tout le prix qu’il accorde à ce bien très précieux. En effet, dans la capitale angolaise, le chef de l’Etat congolais va prendre part au cinquième sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL), où les pays membres vont évaluer l’accord-cadre d’Addis-Abeba et tirer les leçons qui s’imposent. Parce que sur terrain, beaucoup d’Etats signataires ne respectent pas les prescrits de cet accord et essayent de se démarquer par un vilain jeu. Qui n’honore pas leurs Etats.
Certains pays voisins dont l’Ouganda et le Rwanda s’illustrent par un jeu dangereux. Ils continuent en effet, à appuyer les forces négatives dont le M23 qu’ils aident à recruter des jeunes dans leurs pays pour relancer la guerre dans le Nord-Kivu et principalement dans les zones qu’ils occupaient et dans la Province Orientale. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU à Kinshasa et patron de la Monusco, Martin Kobler a, dans son rapport fait lundi au Conseil de sécurité à New-York, dénoncé certains pays voisins de la RDC qu’il a accusé de vouloir rallumé le feu dans la partie orientale malgré l’accord-cadre d’Addis-Abeba que leurs chefs d’Etat ont signé en février 2013.
Situation qui devait interpeller les autorités congolaises qui ne doivent plus dormir sur leurs lauriers bien que les FARDC aient délogé la milice M23 des zones qu’elles occupaient jusqu’au 4 novembre 2013.
En effet, le premier rendez-vous de l’année de la CIRGL rapporte Okapi-net s’est ouvert depuis vendredi 10 janvier 2014 par la réunion d’état-major général des Forces armées et chefs de services de renseignement de douze pays membres, au centre de conférence de Talatona.
Il s’est poursuivi hier mardi 14 janvier avec la réunion des ministres des Affaires étrangères de la CIRGL. Selon des échos qui nous parviennent de Luanda, ce forum de six jours va tabler sur la recherche des solutions adéquates pour continuer à promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement dans les Grands-Lacs.
L’enjeu est donc de taille pour la RDC qui vient, certes, de sortir de vingt mois de guerre contre les rebelles du M23, mais qui a encore un tas de défis sécuritaires à relever. Ces défis concernent particulièrement la neutralisation totale d’une cinquante de groupes négatifs qui écument sa partie orientale dont les rebelles ougandais de l’ADF/Nalu et les Hutu Rwandais des FDLR. Des mesures à prendre pour la gestion des anciens combattants du M23 restent également un grand pari.
Des solutions adéquates
Les hauts responsables de douze pays membres (l’Angola, le Burundi, la RCA, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie) devront envisager des solutions adéquates, pour continuer à promouvoir ces valeurs qui peinent à s’imposer dans la région.
Des observateurs avertis pensent que la participation active de la RD Congo a cette rencontre se justifie à tout point de vue, de par sa situation sécuritaire qui exige toujours de l’attention, en dépit de la neutralisation de la rébellion du M23.