La Monusco promet « d’utiliser toute sa puissance de feu » pour désarmer les groupes armés

(Le Potentiel)

Les groupes armés  encore actifs en RDC ne doivent plus se limiter aux déclarations d’intention sur leur reddition. Mais ils ont tout intérêt à se rendre. Au cas contraire, la Monusco n’hésitera pas à utiliser toute sa puissance de feu pour les obliger à déposer les armes.

Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, commandant  de la Force de la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco) vient, une fois de plus, d’appeler les groupes armés encore actifs en RDC à déposer  volontairement les armes. Il l’a fait savoir le mercredi 12 février, à partir de Goma où il séjourne. C’était au cours de la conférence de presse hebdomadaire organisée à Kinshasa par la Mission onusienne.

« Tous les groupes armés doivent déposer leurs armes. S’ils veulent se rendre, ils doivent le faire maintenant aussi bien auprès des troupes de la Monusco qu’aux Forces armées de la République démocratique du Congo », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « Ils ne doivent pas se limiter aux déclarations d’intention sur leur reddition. Ils doivent maintenant déposer les armes. S’ils ne se rendent pas, nous allons entreprendre des actions pour les obliger à se rendre ».

« LES CAROTTES SONT FINIES »

Pour le lieutenant-général Carlos, la Monusco n’hésitera pas à utiliser toute sa puissance de feu pour obliger les groupes armés encore actifs à déposer les armes. Selon lui, les groupes armés doivent comprendre que les carottes sont finies. « Les chefs miliciens en savent quelque chose », a-t-il renchéri. Et de poursuivre : « S’ils se rendent, nous allons les protéger et les aider à suivre le processus normal du DDR ».

Après la défaite en novembre dernier de la rébellion du M23 au Nord-Kivu, au terme d’une offensive des FARDC appuyée par la Monusco, les autorités congolaises et les Nations unies avaient annoncé leur détermination à neutraliser tous les groupes armés qui refusent de désarmer.

Ces appels à la reddition concernent les groupes armés locaux et étrangers.

Mardi 11 février, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, a, au cours de la cérémonie d’hommage à un agent congolais de la Monusco abattu dernièrement à Beni (Nord-Kivu),  appelé  les rebelles ougandais des Forces démocratiques et alliés (ADF) à déposer volontairement leurs armes.

Lors de sa récente visite officielle au Katanga, le chef de la Monusco a lancé le même appel à l’endroit des Maï-Maï Bakata-Katanga et autres milices qui continuent à résister aux FARDC et semer la désolation parmi les populations civiles de cette province.

A en croire le chef de la Monusco, l’engagement de la Force onusienne est de mettre fin à ces mouvements rebelles qui semblent n’attendre que la voix des armes pour s’abstenir de leurs exactions contre les paisibles citoyens du Nord et du Centre du Katanga.

Depuis plus d’un an, des milices indépendantistes Maï-Maï Bakata Katanga, multiplient les abus et font régner un climat de terreur à Manono, Pweto et Mitwaba, une zone baptisée « le triangle de la mort ».

Plusieurs dizaines de villages y ont encore été incendiés ces dernières semaines pour punir les populations restées fidèles à l’armée congolaise.

Cette province, considérée comme l’une des plus riches de la République démocratique du Congo, fait face à bien des défis. Le nombre de déplacés en deux ans a été multiplié par huit, de 55 000 en janvier 2012 à 410 000 en janvier 2014. La situation est due, notamment, aux attaques des milices Bakata-Katanga.

 

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*