Le Gouvernement central porte assistance aux sinistrés de l’explosion

(Le Potentiel)

Le gouvernement congolais vient enfin de réaliser sa promesse, en volant au secours des sinistrés qui ont subi des dégâts au cours de l’explosion de la poudrière du camp militaire Nyongolo de Mbuji-Mayi.

Le mardi 4 février 2014, au moins cent familles sinistrées suite à l’explosion de la poudrière secondaire de la 5ème Région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Mbuji-Mayi ont reçu l’assistance du gouvernement congolais.

Certains ménages ont perçu l’équivalant de 1 800 dollars américains. D’autres ont eu droit à dix mille francs congolais. Ces montants leur ont été remis par Alphonse Ngoyi Kasanji, gouverneur de la province du Kasaï Oriental.

Selon la commission d’enquête mise en place, ces dons sont proportionnels aux dégâts et pertes subies. Au total, deux cent quatre-vingt-quatorze ménages des sinistrés ont été répertoriés à priori par la commission d’enquête.

Le maire de Mbuji-Mayi a précisé que l’opération devra se poursuivre jusqu’à ce que l’assistance couvre tous les sinistrés. Vingt et une personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessées lors de l’explosion de cette poudrière survenue vendredi 24 janvier à Mbuji-Mayi. Plusieurs dégâts matériels ont également été enregistrés.

Au sujet de ce sinistre, les versions diffèrent sur le nombre des victimes. La société civile du Kasaï Oriental a parlé de vingt et un morts, mais le gouverneur du Kasaï Oriental est allé de contradictions en contradictions. Après avoir avancé celui de cinq décès, le premier jour, il a ensuite avancé celui de dic-sept. Et le jour des obsèques, il a présenté huit corps.

En effet, lorsque la délégation conduite par le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, est arrivé à Mbuji-Mayi en date du samedi 25 janvier, le gouverneur Ngoyi Kasanji avait indiqué qu’au moins dix-sept personnes ont été tuées et trente autres blessées après l’explosion du dépôt des munitions du camp militaire Nyongolo, explosion qu’il a attribuée à la foudre.

Le gouverneur de province a présenté ce bilan à la délégation conduite par le vice-premier ministre en charge de la Défense nationale, au terme de visites sur le lieu du drame et dans les structures de santé de Mbuji-Mayi.

Selon les premières déclarations de Ngoyi Kasanji, quatorze corps de victimes de cette explosion étaient gardés à la morgue de la polyclinique Notre Dame de l’Espérance. Dix-sept blessés, dont six enfants, étaient admis pour des soins d’urgence dans cette même structure médicale, mais l’un d’entre eux, touché dans le dos, a succombé suite à une hémorragie.

Parmi les treize blessés qui étaient admis à l’hôpital Bonzola, on compte aussi un mort. Une fillette non identifiée de 3 ans, qui avait été gravement atteinte à la tête, au point qu’elle avait perdu une partie de son cerveau, a succombé de sa blessure. Une seule blessée, une femme, était soignée à l’hôpital général de Référence de Dipumba.

Le ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait affirmé qu’une équipe d’experts était chargée d’analyser comment cet incident a pu se produire, de manière à prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se répète plus.

Il avait ensuite prévu une réunion avec des experts militaires chargés de la gestion des catastrophes, à la fois, pour voir quels types de soins et de mesures il fallait envisager pour les blessés et de voir également les mesures de protection à l’avenir.

LE PROBLEME DE PRISE EN CHARGE

L’hôpital Bonzola, structure hospitalière de la Minière de Bakwanga (Miba), où a succombé une fillette de 3 ans gravement blessée, plaide en faveur d’un appui du gouvernement pour la prise en charge des victimes. Selon un chirurgien, qui a requis l’anonymat, cette structure manque d’intrants de chirurgie et de médicaments essentiels. «Vous savez l’état actuel de la Miba. Il n’y a rien. Il faut que le soutien vienne de la part du gouvernement provincial pour que nous puissions intervenir pour les victimes, sinon on va les perdre. La Miba n’a pas les moyens», a-t-il déclaré.

L’explosion qui a eu lieu au dépôt d’armement de la 5ème Région militaire des Forces armées de la RDC aurait été causée par la foudre tombée pendant que la pluie s’abattait sur Mbuji-Mayi le vendredi 24 janvier 2014 aux environs de 13h00’. Les fortes détonations causées par ce sinistre ont semé la panique dans la ville, notamment au marché Bakwadianga. Les obus sont même tombés sur l’église « Zoé Tabernacle » de la commune de Diulu et au marché SIMIS de la commune de la Muya.

Quarante-huit détenus de la prison de Lufalanga, située non loin du dépôt d’armement incendié, ont profité de cette situation pour s’évader.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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