Les combats FARDC-miliciens poussent les populations de Wamba en errance

(Le Potentiel)

Près d’une dizaine de villages du territoire de Wamba, dans la Province Orientale, sont abandonnés par leurs habitants depuis près de cinq mois. Et pour cause. Ces populations affirment avoir fui les affrontements entre les troupes loyalistes et des hommes armés non encore autrement identifiés. Une mission humanitaire s’est rendue sur le lieu pour s’enquérir de la situation.

A l’issue de ces combats, les populations civiles ont été souvent prises pour cible par des miliciens et militaires des Forces armées de la RDC, a indiqué le chef de groupement des Baha, cité par radiookapi.net.  Et de noter que les miliciens ont violé des femmes qu’ils ont emmenées en forêt.

Les FARDC s’en prennent aux paysans qu’ils accusent d’aider les hommes armés à transporter des biens pillés dans les villages attaqués. Le même chef coutumier accuse les militaires de brimades, tortures et autres sévices contre de paisibles citoyens, a fait savoir le même chef de groupement.

De son côté, le responsable de la Commission Justice et paix du territoire de Wamba, M. l’abbé Janvier Kabungi, a déclaré : « Le village de Opiko est en voie de disparaître parce que les éléments des FARDC ont implanté leur base juste au centre du village. Cette présence crée la panique. Tout le monde est en train de fuir».

Le commandant local de l’armée nationale congolaise, Georges Akonga, a rejeté toutes les accusations portées contre les FARDC. Au sujet de la présence des FARDC dans ces villages, il a indiqué  qu’il s’agit d’une simple stratégie militaire, rapporte la source.

Tous ces villages ont commencé à se dépeupler au début novembre 2013, a fait remarquer Jérôme Agosi, chef de groupement Baveda II. Mais, cette situation s’est accentuée au début du mois de février, avec des combats qui ont opposé des militaires de l’armée régulière aux hommes armés non autrement identifiés et habillés en tenue militaire.

Il sied de rappeler qu’en novembre 2013, plus de vingt mille personnes avaient fui les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et un groupe armé non encore identifié dans une dizaine de groupements du territoire de Wamba. Ces personnes déplacées vivent en difficulté dans la brousse. Toutefois, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée lors de ces affrontements.

Des hommes armés avaient kidnappé onze personnes, dont un chef de localité, son épouse et ses deux enfants, un infirmier ainsi que des enfants de trois à douze ans à Wamba.

 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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