Les populations de Beni appelées à retourner dans les zones libérées

(Le Potentiel)

Les autorités administratives et locales de Beni, au Nord-Kivu, ont appelé les populations de cette ville à retourner dans les zones libérées par les Forces armées de la RDC (FARDC) entre les mains des rebelles ougandais des ADF.

Elles ont lancé cet appel à tous les habitants de cette partie de la République quelques heures après la reprise du contrôle par les militaires congolais de tous les bastions de ce groupe armé ougandais et de tous les villages situés sur la route Mbau-Kamango à Beni, le vendredi 14 février 2014.

Après ce succès militaire, certains observateurs estiment que quelques défis doivent être relevés. Il s’agit, entre autres, de consolider les positions des FARDC, accompagner la réinstallation des déplacés qui rentrent chez eux et réhabiliter la route Mbau-Kamango.

En effet, plusieurs sources sécuritaires et militaires relayées par radiookapi.net rapportent que dans les villages de Totolito, Mayisafi et les sanctuaires de Nadwi, Mwalika, Chuchubo, Makoyova 1 et 2, dans le secteur de Beni-Mbau, les rebelles ougandais des ADF disposaient d’importantes bases et de quelques centres d’entraînements.

Selon ces sources, il est important de renforcer les positions des FARDC dans la zone pour éviter toute résurgence de cette rébellion.

« Cette consolidation des positions de l’armée devrait également se faire sur l’axe Mbau-Kamango qui est resté sous l’occupation des ADF pendant plus de deux ans », précise la radio onusienne. Avant d’ajouter : « Samedi 15 février par exemple, des rebelles ougandais des ADF ont tendu une embuscade à un véhicule de l’armée, qui transportait trois journalistes, dans le village de Lesse, secteur de Beni-Mbau. Kennedy Muliwavyo de la Radio-Télévision Muungano d’Oïcha a été atteint d’une balle tirée par les rebelles. Il a succombé à ses blessures le lendemain matin à l’hôpital général d’Oïcha ».

Se confiant à radiookapi.net, la Société civile renseigne que plusieurs civils enlevés sur cet axe routier par les rebelles ougandais restent introuvables jusqu’à ce jour. Il y a donc lieu, selon elle, de rester vigilant.

 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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