
(RRSSJ)
Dans une note de plaidoyer adressée au président de la République, des ONG de la Société civile, membres du RRSSJ, demandent l’implication de ce dernier pour la prise en compte de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC) dans le budget de l’Etat 2014.
La Coordination nationale du Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ), a organisé, hier mercredi 12 février, un point de presse axé sur le plaidoyer des ONG de la Société civile auprès du président de la République, en faveur de la prise en compte de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC), dans la loi des Finances 2014. C’était en la salle de réunions de la Maison provinciale des Frères des écoles chrétiennes, située dans l’enceinte de l’Institut technique professionnel de la Gombe.
Dans son exposé, Clovis Kadda, membre de la Coordination nationale du RRSSJ, a indiqué que si ce réseau existe, c’est parce qu’il y a un problème à résoudre. Il s’agit de créer la confiance entre la police, les services de sécurité et la population. Ce, avant de souligner que la vision du RRSSJ est celle d’avoir en RDC, « une police républicaine, professionnelle, de proximité et respectueuse des droits de l’homme ».
Il a, en outre, rappelé que sa structure organise des activités aux niveaux national, provincial et local. A ce sujet, il a cité, à titre illustratif, le cas du plaidoyer fait en faveur de la Police judiciaire des parquets qui a abouti à des résultats positifs.
De son côté, Pasteur Emery Madifuta, membre de la Société civile au sein du Comité de suivi de la réforme de la PNC, a expliqué aux professionnels des médias, le bien-fondé de la tenue de ce point de presse.
La motivation réside dans le fait que la Société civile veut faire entendre sa voix, a-t-il insisté. Avant de faire remarquer que le souci majeur qui anime le réseau est de voir s’améliorer les conditions de vie et de travail des policiers et agents du secteur de justice.
PROFIL DE LA FUTURE POLICE
A l’instar de son prédécesseur, Pasteur Emery Madifuta aimerait que la réforme de la PNC soit une réalité. Ce qui permettra à la RDC d’avoir, a-t-il souhaité, « une police civile, républicaine au service de la population ».
Pour y arriver, la police doit être dotée de moyens logistiques et financiers conséquents pour lui permettre de devenir plus professionnelle. C’est dans ces conditions qu’elle pourra facilement remplir sa mission constitutionnelle, celle de protéger les personnes et leurs biens, a démontré le pasteur Madifuta.
Par ailleurs, il a rappelé les démarches menées au niveau du Parlement pour que les deux Chambres plaident en faveur de la prise en compte de la réforme de la PNC, dans la loi de Finances pour l’exercice 2014. Malheureusement, les démarches n’ont pas abouti.
Raison pour laquelle, le RRSSJ a jugé utile de recourir à l’intervention du chef de l’Etat, en sa qualité de garant de la nation et de bon fonctionnement des institutions.
Dans la note adressée au chef de l’Etat, ces ONG indiquent qu’après avoir mené des actions de plaidoyer sans succès auprès du Parlement, elles recourent au président de la République pour lui demander de rectifier la loi de Finances 214, afin d’y prévoir un budget pour la réforme de la Police nationale congolaise, en conformité avec la loi de programmation de la mise en œuvre de la réforme de la PNC. Avant de noter que la prise en compte de la loi de programmation dans le budget 2014 produirait certains avantages, dont la possibilité de doter la PNC des moyens conséquents pour l’émergence d’une police « républicaine, professionnelle », capable de sécuriser les personnes ainsi que leurs biens.