(Le Phare)
La détérioration de la situation sécuritaire dans la ville de Kananga, chef –lieu de la province du Kasaï Occidental, n’a laissé indifférent le député national, André Claudel Lubaya.
Usant des prérogatives lui, reconnues parla constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale , l’élu de Kananga invite le vice-premier ministre et le ministre en charge de la Défense et Anciens combattants à venir expliquer devant la représentation nationale les causes du climat d’insécurité dans la ville de Kananga, les dispositions précises prises par ce membre du gouvernement pour contribuer au rétablissement rapide de l’ordre et la sécurité sur toute l’étendue de la ville, de manière à permettre à ses habitants de vaquer paisiblement à leurs occupations.
Dans sa lettre adressée au patron de la Défense, Lubaya fait savoir que depuis le début de l’année en cours, la ville de Kananga est en proie à l’insécurité généralisée entretenue par des hommes armés, vêtus des tenues militaires bien identifiées.
Il a fait état des nuits agitées et incertaines à Kananga, si bien qu’à ce jour, plusieurs cas de meurtres, viols des femmes et des filles, violences physiques contre des innocents, vols à mains armées sans compter les multiples forfaits sont quotidiennement perpétrés contre la population civile.
L’ancien gouverneur du Kasaï Occidental a indiqué le dernier cas en date qui concerne l’attaque dans la nuit du 12 au 13 mars en cours, du site de l’université Notre Dame du Kasaï Kambote.
«Au cours de cette expédition, un enseignant visiteur a été sérieusement battu aux coups de crosses qui ont mis sa vie en danger», précise t-il
Tout en faisant remarquer que ce climat d’insécurité qui ressemble à un couvre-feu contraint la paisible population kanangaise à arrêter toutes les activités dès 18 heures pour regagner son domicile, sans espoir de se réveiller saine et sauve le lendemain, Lubaya déplore que son fief électoral connu pour être traditionnelleme une oasis de paix deviennent de plus en plus une ville fantôme, dans laquelle règne une psychose au sein de la population.
D’après le Secrétaire général adjoint de l’UNC, les patrouilles mixtes organisées par l’armée et la police n’ont pas réussi à mettre fin à cette situation, aggravant ainsi la méfiance entre la population et les agents de l’ordre, plus particulièrement des éléments de FARDC.
Ce proche de Kamerhe affirme que les éléments du 812éme régiment transféré de Goma à Kananga sont accusés par les Kanangais d’être à la base de la détérioration de la situation sécuritaire.