(Le Potentiel)
Plus de cinquante Casques bleus de la Monusco sont déployés à Pweto. Le but de l’opération est de traquer les groupes armés encore actifs dans ce territoire du Katanga.
La Monusco a déployé, le mercredi 6 mars, plus de cinquante militaires du contingent égyptien à Pweto, dans la province du Katanga, rapporte radiookapi.net.
Ces Casques bleus vont appuyer les Forces armées de la RDC dans les opérations de traque des miliciens Maï-Maï Bakata-Katanga, responsables de nombreux actes de violence enregistrés dans ce territoire et ses environs.
Pour le commandant de la force de la Monusco, le déploiement se fera progressivement. Cette force spéciale sera également opérationnelle dans les territoires voisins de Mitwaba et Manono qui, avec Pweto, forment la région communément appelée « le triangle de la mort ».
De son côté, le commandant de la 6ème région militaire des FARDC, le général Bwayama Nsiona, indique que le déploiement de Casques bleus à Pweto permettra aux troupes loyalistes et à la Monusco de mettre un terme à l’insécurité dans cette partie du Katanga.
«Il y a d’abord le problème de l’identification de ces insurgés et le problème de renseignement précis sur leur localisation. Nous avons la logistique et la connaissance du terrain. Les deux forces mises ensemble pourront faire du bon travail», a-t-il assuré.
Par ailleurs, il a fait savoir que le détachement militaire du contingent égyptien déployé à Pweto va aussi assurer la sécurité des convois humanitaires vers les sites des déplacés.
En plus du territoire de Pweto, Malemba Nkulu est aussi en proie aux violences des groupes armés. Désormais, ce territoire est associé à cette région dangereuse par les membres d’organisations humanitaires opérant dans la province du Katanga.
L’opinion se souviendra qu’en janvier dernier, les miliciens Maï-Maï Bakata-Katanga avaient incendié environ 600 maisons dans le seul territoire de Pweto. C’est pourquoi, le déploiement de Casques blues est indispensable pour le retour d’une paix durable à Pweto et ses environs.
Dans son bulletin hebdomadaire publié le 5 février 2014, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), a indiqué qu’environ 7 000 personnes ont fui les attaques de Bakata-Katanga à Kasama, Kipongola, Kizabi et Luantete, au cours du mois de janvier. Elles ont trouvé refuge à Pweto-centre et à Mwashi, dans le territoire de Pweto.