L’Inspection générale de la PNC et l’Auditorat militaire la main dans la main

(Le Phare)

La criminalité policière qui englobe l’ensemble des faits répréhensibles commis par les policiers dans l’exercice de leur métier, allant des cas d’arrestation arbitraire et de détention illégale aux meurtres, en passant par les viols, la falsification des procès-verbaux et la disparition des preuves, préoccupe aujourd’hui, au plus haut chef les dirigeants de la Police nationale congolaise. Il a donc fallu la mise en œuvre de la réforme de la Police, et la création de l’unité «  Inspection générale » pour que l’indiscipline caractérisée, et les abus de tous genres perpétrés par des éléments de la PNC dans leurs commissariats, ou  dans leurs missions, à l’écart des regards indiscrets, fassent l’objet des poursuites disciplinaires ou judiciaires, selon le cas. Ainsi, l’Inspection générale est devenue une voie par laquelle les personnes victimes des abus et autres crimes, peuvent enclencher des poursuites judiciaires contre leur bourreau.

Aujourd’hui, cette importante unité de la PNC souffre d’une carence de communication, au point que la population qui l’ignore totalement, recourt en priorité aux services de l’Auditorat militaire.

Aussi pour permettre d’établir une passerelle de collaboration entre l’Inspection générale de la police et l’Auditorat militaire, un atelier axé sur la collaboration entre ces deux services importants, avait été organisé à Kinshasa du 18 au 19 mars 2014, avec l’appui de la Mission Eupol RD Congo. D’autres partenaires ont apporté leur technicité à la réalisation de ce programme de collaboration. Il s’agit notamment de la Monusco, le PNUD, de la Mission Eusec RD Congo et de l’ONG RCN Justice et Démocratie.

Au cours des travaux de cet atelier, dont le premier a eu lieu du 12 au 13 juin 2013, les participants rassemblés dans des groupes de travail, ont réfléchi sur l’amélioration de la gestion des dossiers judiciaires dans le but de soutenir la lutte contre la criminalité dans les rangs de la Police nationale congolaise et l’impunité. Il a été également validé le manuel des procédures pour le transfert des dossiers judiciaires entre l’Inspection générale de la PNC et l’Auditorat militaire.

Cet atelier, comme il faudrait le souligner, a permis également la mise en place des points focaux en définissant leur rôle, leurs tâches et les modalités de leur fonctionnement. Pour la Mission Eupol RD Congo, ces deux outils, à savoir le manuel des procédures et les points focaux, sont très importants, parce qu’ils vont promouvoir une gestion performante des dossiers judiciaires avec des procédures de transfert bien établies.  Ce qui évitera la lenteur judiciaire, le transfert sélectif de certains dossiers et le gel injustifié d’autres.

Rappelons que les travaux de cet atelier ont été co-présidés pour la Police nationale congolaise, par l’inspecteur général, le commissaire divisionnaire Jean de Dieu Oleko, et pour l’Auditorat militaire, par le colonel magistrat Makelele.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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