Selon la Monusco : Nord-Katanga, climat sécuritaire volatile et imprévisible !

(La Prospérité)

« Le climat sécuritaire dans plusieurs régions situées au Nord de la province du Katanga demeure volatile et imprévisible, à cause des activités négatives des groupes Mayi-Mayi Gédéon et Bakata-Katanga, particulièrement dans les territoires de Pweto, Manono et Mitwaba. Les Forces Spéciales Egyptiennes de la Force de la MONUSCO ont finalisé leur déploiement dans le territoire de Pweto, où elles ont commencé à mener leurs patrouilles visant à dominer le terrain et à sécuriser les populations civiles. L’environnement sécuritaire est relativement calme et paisible dans le Secteur 2. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1348 patrouilles armées dont 548 nocturnes, et fourni 30 escortes, pendant que 286 autres patrouilles ont été réalisées par les Observateurs Militaires ». Telles sont les affirmations de la Monusco, lors de sa conférence hebdomadaire de ce mercredi  12 mars 2014, à son Quartier Général, à la Gombe. En Ituri, dans la Province Orientale,  le Gouvernement de la RDC est passé à la vitesse supérieure. Il a, en effet,  lancé officiellement, avec l’appui du PNUD, le Projet-pilote de désarmement volontaire des civils en Ituri, Province Orientale, région particulièrement touchée par les conflits armés,  depuis plus de 10 ans. L’objectif poursuivi est que 2.500 armes légères ou de petit calibre (ALPC) soient collectées, marquées ou détruites sous contrôle. Il  y a lieu de cerner les contours de la situation au Nord et Sud-Kivu ainsi que dans d’autres parties du pays maintes fois menacées par les affres des groupes armés.

Concrètement, ce projet de désarmement volontaire des civils en Ituri, d’une durée de 4 mois c’est-à-dire jusqu’en juin 2014, constitue une partie importante du Projet-pilote de sécurité communautaire, financé, depuis 2008, principalement par le PNUD, pour la Prévention des crises et le Relèvement communautaire. Avec en ligne de mire : la consolidation de la paix et la restauration de l’État. Coût total de ce projet pilote de désarmement communautaire : 400.000 US dollars. Le PNUD est la seule agence du Système des Nations Unies à intervenir dans le désarmement volontaire des communautés civiles. Les autres partenaires sont la MONUSCO/Bunia, le Bureau de Prévention des Crises et de Relèvement du PNUD-New York (BCPR), l’Allemagne, l’Australie, les autorités civiles, policières et militaires de Bunia ainsi que le Réseau des ONG pour la réforme du secteur de sécurité. Ce projet de désarmement des civils se déroule en Ituri dans les zones de Bunia, Mahagi, Fataki et Libi car depuis plus de dix ans, le district de l’Ituri est le théâtre de conflits armés dont certains, à caractère ethnique, ont impliqué l’utilisation de milliers d’armes par des groupes armés comme par des civils. Une étude, réalisée en 20092010, a montré que près de 300.000 aArmes légères et de petit calibre aux mains des populations civiles circulent dans l’Ituri, les Nord et Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganiyka, dans le nord Katanga. Des kits de compensation ont été achetés pour encourager les civils qui remettront leurs armes, selon l’approche « armes contre développement » ; des garanties judiciaires de non poursuite des remettants obtenues du Gouvernement pour la réussite de ce projet pilote.

A Lubumbashi, la cinquième phase du projet de renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles de la Police Nationale Congolaise a été clôturée officiellement le 8 mars dernier 2014, dans la province du Katanga. Cette formation a été exécutée dans le cadre du projet de renforcement des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC). Ce projet a démarré en 2009 grâce au financement de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Il visait à renforcer les capacités des policiers et policières pour les rendre plus aptes à remplir efficacement leurs missions suivant les normes internationales dans le respect des droits et libertés dans un Etat démocratique. A ce jour, près de 4.900 policiers et policières ont été formés sur toute l’étendue de la RDC et spécialement à Kapalata, dans la Province Orientale ; à Kasangulu, dans la province du Bas-Congo ; à Goma pour les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Cette cinquième phase a duré six mois pour un coût total de 2 millions US$. Elle a assuré la formation de 459 policiers dont 29 policières dans le Katanga et s’inscrit donc dans la continuité du partenariat quadripartite PNC-MONUSCO/UNPOL-JICA-PNUD, qui a débuté en 2009. Un accent particulier est mis sur la lutte contre l’impunité et l’interaction avec la communauté, le renforcement des capacités des cadres dans la gestion transparente, efficace et efficiente de leur service ainsi que sur les ressources humaines et matérielles mises à leur disposition. Le projet devrait également améliorer la situation sécuritaire sur l’ensemble du pays.

Humanitaire PAM : le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a distribué du 03 au 09 avril 2014, en collaboration avec l’ONG « Action d’Espoir » (ADE), 441 tonnes de vivres en faveur de plus de 24 000 personnes déplacées, retournées et membres des familles d’accueil et autres vulnérables à Luntukulu, en territoire de Walungu. Ces personnes ont été identifiées vulnérables à l’insécurité alimentaire à l’issue d’une évaluation de la vulnérabilité menée dans ces zones au courant des mois de septembre et octobre derniers. Ces zones ont connu soit les déplacements des populations, soit le retour des déplacés. Ces vivres leur permettront de se nourrir pendant 30 jours. Un Post Distribution Monitoring sera effectué dans cette zone en vue d’évaluer la situation de sécurité alimentaire de ces ménages bénéficiaires et pourra déterminer la poursuite ou pas de ces distributions de vivres. OCHA: Le triangle Manono – Mitwaba – Pweto reste un souci pour la protection des populations civiles. Sept villages ont été incendiés par des éléments Mayi-Mayi entre les 6 et 9 mars derniers, dans le territoire de Mitwaba.

Les populations de ces villages – le nombre n’est pas encore connu – se seraient déplacées vers les localités environnantes. A Manono, depuis la fuite d’une centaine de Mayi-Mayi du centre de transit, des attaques des villages avec incendie, des pillages et des actes de torture à l’endroit des civils se sont multipliés. Cette situation affecte déjà l’action humanitaire. Plus de 5 700 personnes qui avaient reçu des jetons pour bénéficier des articles ménagers essentiels sur l’axe Mpiana – Shamwana ont été obligées de se déplacer à nouveau vers Manono centre. Suite à l’insécurité qui sévit dans la zone. Par ailleurs, les offensives lancées par l’armée nationale contre les Mayi-Mayi continuent à provoquer des mouvements de populations, les obligeant à déserter leur village par crainte des représailles. Certains habitants se réfugient en brousse. La Province du Katanga, c’est aujourd’hui plus de 402 000 personnes déplacées suite à l’insécurité. Au Katanga, la situation de déplacement ne favorise pas la scolarisation des enfants. A Pweto, seul quelque 8 400 enfants de 6 à 11 ans fréquentent l’école sur un total de 28 630 enfants déplacés. Donc, moins de 30%. Les déplacements à répétition et le manque de moyens financiers sont à la base de cette situation. Grâce au financement du Fonds commun humanitaire et au Fonds des Nations Unies pour l’enfance, un partenaire local prend en charge la scolarisation de quelques enfants déplacés à travers la formation des enseignants, la distribution de fournitures scolaires, la construction des salles de classe et la sensibilisation des élèves sur la cohabitation pacifique et à la promotion de l’hygiène. Ce programme – débuté en 2013 – devrait se clôturer en juillet 2015. Les partenaires de l’éducation sont en train de mener des plaidoyers afin de mobiliser d’autres ressources pouvant permettre aux enfants non scolarisés de retrouver le chemin de l’école.

Situation militaire

Durant la semaine écoulée, le climat sécuritaire à l’Ouest de la République Démocratique du Congo a été jugé calme mais demeure imprévisible. En Province Orientale, le bataillon Marocain et les Forces Spéciales Guatémaltèques de la Force de la MONUSCO ont intensifié leurs opérations dans les districts des Haut et Bas-Uélé, dans le but de contrer toute activité des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). En effet, les Casques bleus de la Force onusienne déployés dans cette province ont poursuivi dans les districts cités supra, conjointement avec l’armée congolaise, la conduite de leurs opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », afin de mettre un terme aux menaces récurrentes des éléments de cette rébellion ougandaise sur les populations civiles, et d’inciter également les rebelles de ce groupe armé à faire reddition pour une intégration future dans la société civile. Le bataillon Marocain de la MONUSCO maintient à cet effet le déploiement de son poste opérationnel à Faradje depuis le 4 février 2014 dans le cadre de l’opération conjointe « Rudia II » (Retour II) ; dans le but de traquer et d’interdire toute activité des éléments de la LRA dans cette région, de contrôler la zone et de protéger également les populations civiles.

Ce bataillon est aussi chargé d’assurer la sécurité des éléments du génie du contingent Indonésien de la Force de la MONUSCO engagés dans la réhabilitation du pont Moke, et de protéger les populations civiles riveraines. Le 5 mars 2014, une cérémonie de remise de médailles a été organisée à l’Etat-major du bataillon Marocain à Dungu, au profit de Casques bleus arrivés avec succès au terme de leur mission de maintien de la paix et de stabilisation en République Démocratique du Congo. La médaille de la MONUSCO leur a été remise par le Commandant du bataillon pour leur abnégation et leur dévotion. Le 7 mars 2014, des soldats de la paix du bataillon Marocain de la Force onusienne engagés dans l’opération conjointe dénommée « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), ont mené des patrouilles aériennes de longue portée au-dessus de l’axe Dungu-Azande-Yakuluku-Bangbe, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dissuader les activités des groupes armés, notamment la LRA, et rassurer les populations civiles. Le même jour, les troupes de la Force de la MONUSCO basées au poste opérationnel de Bangadi, ont, conformément aux objectifs de l’opération conjointe « Bienvenue à la Paix », escorté avec succès des Observateurs Militaires de la MONUSCO engagés dans la campagne de sensibilisation à la reddition volontaire des rebelles réfractaires de la LRA, jusqu’au pont Yamba, situé à 14 kilomètres au Sud-est de Bangadi.

En Ituri, pendant la période sous examen, une amélioration significative de la situation sécuritaire a été observée au Sud du territoire d’Irumu, notamment à Gety, Aveba et Komanda. Des redditions des miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), ont également été rapportées dans ce district. En effet, le 5 mars 2014, vingt-deux (22) éléments du FRPI en possession de trente (30) armes de type AK-47, se sont rendus aux unités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo déployées à Boga et Sorota. L’effectif total de miliciens du FRPI ayant fait reddition à ce jour, se chiffre à cent soixante-huit (168), dont cinquante-trois (53) enfants soldats. Par ailleurs, la Force de la MONUSCO et les troupes gouvernementales poursuivent sans répit dans le district d’Ituri la conduite de leurs trois (03) opérations conjointes dénommées « Iron Stone » (Pierre d’acier), « Eagle claw » (les serres de l’aigle) et « Tiger Punch » (Coup de patte du Tigre), initiées respectivement le 21 octobre 2013, le 23 décembre 2013 et le 30 avril 2012. Les postes opérationnels des bataillons Marocain et Bangladais déployés dans le district susmentionné mènent à cet effet de jour comme de nuit, des patrouilles motorisées et à pied dans le but d’interdire toute activité négative des groupes armés contre les populations civiles. Dans l’agglomération de Bunia et les régions environnantes, les soldats de la paix du 1er bataillon Bangladais de la Force de la MONUSCO agissant dans le cadre des opérations susmentionnées, mènent quotidiennement quatre (04) patrouilles intensives, dans le but de dominer le terrain, dissuader toute infiltration des groupes armés dans le district et protéger les populations civiles.

Des unités d’intervention rapide du 2ème bataillon Bangladais de la Force onusienne agissant dans le cadre de l’opération conjointe « Eagle claw » (les serres de l’aigle), ont assuré du 2 au 7 mars 2014, la sécurité d’une équipe des agents de la Cour Pénale Internationale (CPI), au cours de leur mission dans les régions de Kobu et Mongwalo-Sayo. Le 3 mars 2014, des Casques bleus de la MONUSCO basés à Bunia et Mahagi ont mené des patrouilles intensives motorisées ainsi que à pied, et fait jonction à Fataki, dans le but de dominer le terrain dans les régions d’accès difficile, dissuader les activités des groupes armés, rassurer et protéger les populations civiles. Dans le cadre de l’opération conjointe dénommée « Tiger Punch » (Coup de patte du Tigre), les Casques bleus du 2ème bataillon Bangladais basés au poste opérationnel de la MONUSCO de Mahagi ont mené au cours de la même période des patrouilles intensives sur l’axe Panzudhu-Jupucock, à 10 kilomètres au Nord de Mahagi, dans le groupement de Djupamamba de la collectivité de Warpalara. Le but était de dominer le terrain, dissuader tout conflit interethnique dans la région et protéger les populations civiles. Les autorités et populations locales ont fortement apprécié cette action de la Force onusienne. Le 8 mars 2014, le Commandant de la Brigade d’Ituri et les unités d’intervention rapide du 1er bataillon Bangladais ont mené une patrouille aérienne de démonstration de force au-dessus de l’axe Bunia-Mambasa, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, de dissuader toute activité négative des groupes armés, notamment les Mayi-Mayi Paul Sadala alias ‘’Morgan’’, et de rassurer les populations riveraines. Le même jour, soixante-dix (70) patients souffrant de pathologies diverses ont été soignés à titre gracieux au cours de campagnes médicales spéciales organisées par les postes opérationnels de la Force de la MONUSCO déployés à Komanda et Mahagi. En outre, le poste opérationnel de Mahagi a poursuivi la formation de renforcement des capacités en Informatique, électronique, Anglais et soudure, au profit de vingt (20) jeunes préalablement sélectionnés par l’Administrateur à travers tout le territoire de Mahagi, dans le cadre de l’atelier dénommé ‘’Renforcement des capacités de jeunes pour une meilleure communauté’’, initié depuis le 1er mars 2014 dans la localité précitée.

Au Nord-Kivu, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, enregistre des progrès significatifs dans la conduite de l’opération « Sukola 1 », initiée dans la région de Beni contre les rebelles Ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF). En effet, le 10 mars 2014, les troupes des FARDC ont conquis la localité de Makayova 3, un des bastions longtemps tenus par les insurgés de l’ADF, à l’issue d’intenses combats ayant provoqué la mort de vingt-deux (22) rebelles et deux (02) soldats, selon des sources militaires congolaises. Le même jour, les Casques bleus Népalais et Tanzaniens de la Force de la MONUSCO ont mené conjointement avec les FARDC des patrouilles intensives sur l’axe Mavivi-Beni-Paida (à 7 kilomètres au Sud-est de Beni) et dans les régions environnantes de Beni, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dominer le terrain et protéger les populations civiles. Les résultats font état d’une situation sécuritaire calme et paisible dans la zone, mais imprévisible.

La situation sécuritaire dans la région de Nyabiondo, Masisi et Kashebere demeure tendue à cause des affrontements récurrents opposant les forces congolaises aux miliciens de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS). Toutefois, suite aux opérations des forces gouvernementales soutenues par la Force de la MONUSCO dans la région de Nyabiondo, plusieurs déplacés qui ont trouvé refuge et protection auprès du poste opérationnel de la MONUSCO déployé dans cette localité sont retournés dans leurs villages d’origine. Environ cinquante (50) d’entre eux qui y séjournent, sont restés et jouissent toujours de la protection des Casques bleus de la MONUSCO. En outre, la Brigade du Nord-Kivu de la Force de la MONUSCO poursuit avec détermination la conduite de ses différentes opérations unilatérales, notamment « Goma Usalama » (La paix à Goma), « Seema Suraksha » (Surveillance des régions frontalières), « Amani Kisiwa », « Rutshuru Amani » (La paix à Rutshuru), « Lushali », « Blue gaze » (Regard bleu), « Amani Mbau » (La paix à Mbau), « Usalama Pinga » (La paix à Pinga), « Chaukas », « Wide awake » (Réveil total), « Iron wall » (Mur de fer), « Silver bullet » (Balle d’argent), « Silent gun » (Arme silencieuse), « Blue shield » (Bouclier bleu), « Blue helmet » (Casque bleu), « Velvet fist » (Poing en velours) et « Vigil » (Surveillance). Ces opérations se caractérisent par la conduite de patrouilles aériennes, motorisées et à pied, de jour comme de nuit, dans les différents quartiers de la ville de Goma, les territoires de Nyiragongo, Rutshuru, Masisi et Walikale. Les troupes onusiennes des bataillons Indiens (1er, 2ème et 3ème), celles du bataillon Népalais et des Forces Spéciales Jordaniennes de la Force de la MONUSCO, ont mené dans ce cadre pendant la période sous examen, des patrouilles intensives à l’intérieur et autour de Goma ; à Kibumba, Katindo, Ndjingala, Dakirwa, Bunauna, Mabenga, Mindi, Kigoma, Rwindi, Kanyabayonga, Nyanzale, Loufu et Kirumba, Alimbongo, Bulotwa, Kayna et Bumiti, dans le but de dominer le terrain et d’interdire toute présence des forces rebelles. Ces opérations sont menées dans le but de dominer le terrain, consolider les acquis de la débâcle du M23, interdire les activités des groupes armés, surveiller les frontières congolaises, soutenir les ‘’ilots de stabilité’’, collecter des informations sur les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et les différents groupes Mayi-Mayi, mais aussi rassurer et protéger les populations civiles. Les Forces Spéciales Jordaniennes de la Force de la MONUSCO déployées à Nobili dans le cadre de l’opération unilatérale dénommée « Iron Wall » (Mur de fer et Surveillance des régions frontalières), mènent également de jour comme de nuit, des patrouilles intensives pour dominer le terrain dans les régions environnantes et celles situées le long de la frontière avec l’Ouganda, dans le but d’interdire tout mouvement des rebelles vers la frontière, mais aussi rassurer et protéger les populations civiles. Le 6 mars 2014, des patrouilles aériennes de longue portée ont été menées dans le cadre de l’opération unilatérale « Iron Wall » (Mur de fer et Surveillance des régions frontalières) par les Casques bleus de la MONUSCO au-dessus des régions frontalières, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dissuader toute infiltration des éléments armés et rassurer les populations riveraines.

Le 9 mars 2014, la Force de la MONUSCO et les FARDC ont lancé des opérations conjointes contre les positions des miliciens de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) déployées dans les régions situées au Nord de Nyabiondo. A la même date, en réponse aux tirs a la mitrailleuse lourde contre les Casques bleus de la Brigade d’Intervention et les aéronefs de la mission lors des opérations conjointes menées dans la région de Lukweti, les hélicoptères d’attaque de la Force de la MONUSCO ont riposté en engageant les positions de l’APCLS situées au Nord de Lwibo, facilitant la capture par les troupes gouvernementales des objectifs situés à l’Est et à l’Ouest de la localité de Kilambo. Du 6 mars 2014 à ce jour, au total quatorze (14) éléments en provenance de différents groupes armés, se sont rendus aux troupes onusiennes et bureaux du DDRRR déployés dans la province, notamment à Loufu, Kirumba, Rwindi, Nyabiondo et Kibirizi. Il s’agit de neuf (09) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), deux (02) de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) avec des munitions et trois (03) de différents groupes Mayi-Mayi.

Au Sud-Kivu, l’environnement sécuritaire jugé plutôt tendu et imprévisible, demeure cependant sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. En effet, les Casques bleus déployés dans cette province, y poursuivent la conduite de leurs huit (08) opérations, dont sept (07) unilatérales et une (01) conjointe avec l’armée congolaise, dénommées « Kimbilio Salama III » (Safe refuge III, Refuge sûr III), « Safeguard III » (Protection III), « Mkesha II », « Outreach » (Longue portée), « Amani ya kudumu II »(La paix durable II), « Safe water III » (Eaux sûres III), « Safari majini » (Navigation sûre), et « South sailboard » (Navigation vers le Sud) ; menées dans le but de combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités FARDC au Nord-Kivu, mais également protéger les populations civiles. Le 7 mars 2014, la compagnie Uruguayenne de Patrouille Navale de la MONUSCO (URPAC) a dans le cadre de l’opération « Safe water III » (Eaux sûres III) mené conjointement avec la Force Navale des FARDC des patrouilles de longue portée sur le lac Tanganyika, à partir de la base onusienne et de l’île d’Idwinja, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, d’interdire toute infiltration illégale d’armes et des groupes armés, de dissuader les activités des forces négatives, et protéger les populations civiles riveraines. Depuis le 10 mars 2014, dans le cadre des opérations unilatérales « Safeguard III » (Protection III), « Mkesha II », « Amani ya kudumu II » (La paix durable II) visant à protéger les populations civiles; plusieurs postes opérationnels ont été déployés par les 2ème, et 3ème bataillons Pakistanais de la Force de la MONUSCO, notamment à Lemera, Chimore, Kikombwe et Ake. Les Casques bleus du 3ème bataillon Pakistanais de la Force de la MONUSCO ont également mené pendant la même période, des patrouilles motorisées intensives pour dominer le terrain dans la région de Lumanya, située à 21 kilomètres au Sud-est de Minembwe, conformément aux objectifs de l’opération unilatérale dénommée « Outreach » (Longue portée).

Le climat sécuritaire dans plusieurs régions situées au Nord de la province du Katanga demeure volatile et imprévisible, à cause des activités négatives des groupes Mayi-Mayi Gédéon et Bakata-Katanga, particulièrement dans les territoires de Pweto, Manono et Mitwaba. Les Forces Spéciales Egyptiennes de la Force de la MONUSCO ont finalisé leur déploiement dans le territoire de Pweto, où elles ont commencé à mener leurs patrouilles visant à dominer le terrain et à sécuriser les populations civiles. L’environnement sécuritaire est relativement calme et paisible dans le Secteur 2. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1348 patrouilles armées dont 548 nocturnes, et fourni 30 escortes, pendant que 286 autres patrouilles ont été réalisées par les Observateurs Militaires.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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