Situation sécuritaire au Nord Kivu : Kinshasa accuse certains Etats signataires de l’Accord d’Addis-Abeba

(Le Phare)

Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, a conféré le vendredi 07 mars 2014 avec la presse. Deux sujets ont constitué sa communication, à savoir : la situation sécuritaire au Nord Kivu, et la position du gouvernement face au processus électoral.

Au premier point, le porte-parole du gouvernement a salué la bravoure des vaillants soldats des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) qui sont en train, en ce moment, de traquer des éléments résiduels de la rébellion ougandaise d’ADF et autres groupés armés basés dans la province du Nord Kivu.

«Le gouvernement de la RDC est fier des exploits de nos vaillants officiers, sous-officiers et soldats au front et leur réitère ses sincères félicitations ».

Dans leur fuite face à l’avancée des Fardc, renseigne-t-il, les éléments de ces forces négatives se livrent à des exactions sur des populations civiles. Ils affichent la même attitude à l’endroit des casques bleus de la Monusco qui appuient les Fardc dans cette opération de traque dénommée « Sukola 1 ».

Par ailleurs, le gouvernement pense que ces forces négatives refusent de déposer les armes parce qu’elles bénéficieraient du soutien de  certains Etats voisins pourtant signataires de l’Accord cadre d’Addis-Abeba.

«Le gouvernement de la RDC réitère son souhait de voir tous les signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba se mobiliser effectivement pour la mise en œuvre de leurs engagements. Il est malheureusement un fait indéniable aujourd’hui que la RDC reste seule en première ligne à cet égard. En tout état de cause, le Gouvernement continue à prendre à bras-le-corps la problématique de la pacification et de la sécurisation du territoire national. Avec ou sans la coopération de certains voisins qui traînent encore les pieds.en l’espèce, la RD Congo est décidée à avoir raison des manœuvres de déstabilisation dont elle est victime depuis plus de quinze ans et reprendre sa place de locomotive et géostratégique de notre région en accélérant le rythme de sa révolution de la modernité qui est le nouveau nom du développement chez nous ».

Abordant le deuxième point, le ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté a d’abord salué la réaction de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) face aux propositions de la Commission Electorale Nationale Indépendante en rapport avec le processus électoral 2013-2016.

La qualifiant de bien-fondée et d’une contribution positive à l’avancement de la démocratie, la réaction de l’Episcopat n’est pas cependant partagée totalement par la majorité au pouvoir.

Parmi les points divergents, il y a le refus de la Cenco de cautionner l’organisation de certaines élections notamment les législatives provinciales et autres scrutins locaux au suffrage indirect.

Pour Lambert Mende, cela relève du réalisme vu le caractère onéreux d’un scrutin au suffrage universel direct. D’où pour minimiser les coûts, il est impérieux de renvoyer quelques élections au suffrage indirect.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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