(Le Potentiel)
Des miliciens Maï-Maï Bakata-Katanga ont attaqué près de dix villages des territoires de Mitwaba et Pweto, dans la province du Katanga, en l’espace d’une semaine.
Selon le président de la Société civile de Mitwaba, cité par la radio onusienne, ces combattants ont incendié toutes les habitations de ces localités et coupé les oreilles à six personnes. La dernière attaque est intervenue dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 mars. Ils s’en seraient pris aux villageois après avoir constaté que le chef du groupement Muhombe qu’ils recherchaient était introuvable.
Les miliciens auraient ensuite incendié cinq villages de ce groupement. Il s’agit de Kibambale, Katongo, Kikanga, Katebula et Mweswa.
Par ailleurs, les combattants Bakata-Katanga ont également coupé les oreilles de 6 paysans, rapporte le président de la Société civile de Mitwaba, relayant les témoignages de ceux qui ont fui leurs localités.
De leur côté, des organisations sans but lucratif opérant à Mitwaba ont fait savoir que trois autres villages du territoire de Pweto ont été également incendiés la semaine dernière. La plupart des habitants de ces localités ont trouvé refuge à Kasungeji, Sampwe, Mupanga et vers le secteur de Kilwa.
Pour rappel, les miliciens Bakata-Katanga ne sont pas à leur premier forfait. Bien au contraire, ils se rendent coupables de plusieurs actes de violences, de tueries et autres dégâts matériels. Ces actes sont régulièrement posés dans les territoires de Mitwaba, Manono, Pweto et Malemba Nkulu. Illustration : plus de six cents villages ont été incendiés dans le seul territoire de Pweto.
Et pourtant, lors de sa visite de travail effectuée dernièrement au Katanga, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, avait demandé à tous les miliciens de déposer les armes. La reprise des hostilités dans cette partie du Katanga prouve à suffisance que certains miliciens refusent d’exécuter le mot d’ordre lancé par le ministre de l’Intérieur.
Outre cela, le déploiement de Casques bleus de la Monusco à Pweto a été salué par des Congolais qui veulent voir les populations civiles de ce territoire, vivre en toute quiétude. Surtout que certaines d’entre elles vivent actuellement dans de mauvaises conditions. D’autres encore sont dans l’errance et ne savent pas regagner leurs habitations incendiées par les « fameux » Bakata-Katanga.