(Le Potentiel)
Tous les chefs des groupes armés encore actifs à Walikale ont tout intérêt à déposer les armes et intégrer le processus de démobilisation. Cet appel leur a été lancé par la Société civile de ce territoire du Nord-Kivu.
Au Nord-Kivu, la Société civile de Walikale demande à tous les chefs des groupes armés de ce territoire à intégrer le processus de démobilisation afin d’intégrer l’armée congolaise et d’assurer la protection de la population. Son vice-président l’a déclaré, le jeudi 6 mars, sur les antennes de Radio Okapi.
Selon la source, M. Apollinaire Mibeko, a, par la même occasion, exhorté ces chefs de guerre « à avoir pitié de la population qui ne sait plus à quel saint se vouer ». Il regrette cependant que cet appel aux rebelles à rendre les armes ne soit devenu un message de routine.
La situation sécuritaire reste préoccupante dans le territoire de Walikale où différents groupes armés usent de violence pour imposer leur loi à la population, déclare la Société civile à la radio onusienne.
« Les habitants des villages de Kembe, Ruvungi, Binyampuri, Lubonga, Kasuka, Ndurumo, Katika et Nsindo ont fuient leur localité, dans le groupement Ihana, craignant l’avancée des éléments du groupe rebelle Nduma Defense of Congo (NDC), de Tabu Taberi Cheka », rapporte la même source. Plusieurs de ces familles en fuite se sont réfugiées dans la localité de Mpofi, près d’une position des Forces armées de la RDC (FARDC), d’autres encore à Walikale-Centre ».
A en croire Radio Okapi, les rebelles de NDC font la loi sur l’axe Walikale-Goma depuis le mois de décembre. Sur l’axe Walikale-Bukavu, ce sont des éléments de Raia Mutomboki qui imposent leurs règles.
Pendant que les miliciens de Walikale traînent encore les pieds pour se rendre, 250 ex-combattants qui étaient cantonnés au centre de Bweremana (Nord-Kivu), ont été transférés, depuis le 25 février dernier, au centre de formation militaire de Kitona dans la province du Bas-Congo.
Selon le commandant du centre de Bweremana, colonel Banza Mufwankolo, ces ex-miliciens proviennent de vingt-trois groupes armés dont les APCLS, Nyatura, Maï-Maï Kifuafua et Raïa Mutomboki.
Regroupés depuis quelques mois à Bweremana, ces ex-combattants se livraient, d’après des sources concordantes, à des vols et extorsions, faute d’une prise en charge correcte.
Lors d’une visite de ce site le 19 décembre dernier, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, avait jugé inhumaines les conditions de vie dans ce centre de regroupement.
Selon radio okapi.net, le colonel Banza Mufwankolo avait reconnu les actes d’indiscipline commis par ces ex-combattants. Il avait aussi rassuré que cette opération de transfert devait se poursuivre.
Ces ex-miliciens doivent être envoyés dans plusieurs centres de formation militaire à travers le pays. Avant le début de cette opération, le centre de regroupement de Bweremana comptait quatre mille ex-combattants.