Bas-Congo : des personnes non identifiées à la base de l’insécurité à Matadi

(Le Potentiel)

Après les deux provinces du Kasaï, le Bas-Congo devient, depuis peu, le bastion des criminels. Pour preuve, des rapports concordants cités dernièrement par la Mission onusienne en RDC, ont fait état « d’une augmentation notable des activités criminelles » dans cette province.
En effet, le Bas-Congo, province souvent décrite comme la plus stable de la RDC, connaît de sérieux problèmes d’ordre sécuritaire.

Outre la Monusco, plusieurs autres voix s’élèvent pour exprimer leurs inquiétudes face à cette situation. Preuve, le  9 avril, la Nouvelle société civile de la province du Bas-Congo a dénoncé la persistance de l’insécurité à Matadi.

Selon son coordonnateur, Jonas Lukoki, une dizaine de cas de cambriolage ont été enregistrés ces deux dernières semaines dans la ville portuaire.
Il a affirmé qu’un groupe de personnes non identifies sillonnent Matadi la journée pour identifier les résidences à attaquer la nuit.

Des sources sécuritaires locales parlent plutôt des cas isolés. Mais d’autres sources rapportent 12 attaques à la machette à Matadi depuis bientôt un mois.

De son côté, le commissaire de la police au Bas-Congo, Patience Mushid Yav, a dernièrement assuré que la situation sécuritaire à Matadi est sous contrôle.

Pour le général Mushid Yav, outre des cas isolés d’insécurité constatés dans la province, le calme règne à Matadi.

Le maire de la ville, Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, avait annoncé la création de nouveaux commissariats de police et le renforcement des patrouilles pour combattre l’insécurité à Matadi.

La situation sécuritaire se dégénère au Bas-Congo après la libération de 34 criminels de la prison, le 9 Février dernier, « alors qu’ils ont été condamnés pour vol qualifié ».

Cette libération fait suite à l’arrêté ministériel d’organisation judiciaire du 20 décembre 2012. Prise par le ministère national de la Justice et Droits humains, cette mesure autorise la relaxation des prisonniers qui ont purgé les ¾ de leurs peines.

A en croire M. Georges Kuleka, commandant de la police, ville de Matadi, cité par la presse locale, ces anciens détenus seraient à la base de la résurgence du banditisme au Bas-Congo.

Parmi les racketteurs qui ont mis à sac, dernièrement, des magasins à Mvuadu, se comptent ces anciens prisonniers, renseigne la même source. Et de renchérir qu’à la demande de Jean-Marc Nzeyidio, le maire de la ville de Matadi de procéder au ratissage de ces inciviques, une autorité de la justice a fait savoir que la prison est déjà bondée.

L’insécurité au Bas-Congo serait également due « aux évasions observées dans certaines prisons  de la province et aux opérations menées par le gouvernement central contre les bandits « kuluna » à Kinshasa ».

La mairie de Matadi a pris des résolutions pour renforcer la sécurité dans la ville et a exhorté les populations à la vigilance.

Rappelons qu’en février 2012, l’insécurité avait accru sensiblement au Bas-Congo, particulièrement à Matadi, Boma et Tshela. Cette situation a été créée, notamment par des hommes cagoulés et en arme.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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