(Le Potentiel)
Depuis la défaite des rebelles du M23, l’armée régulière, appuyée la force de la Monusco, mène une offensive contre les forces négatives qui écument l’Est de la RDC. Il se constate malheureusement que la traque les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) est au point mort alors que le mandat de la Monusco, et par ricochet celle sa Brigade d’intervention, vient de être renouvelé pour la énième fois.
Alors que le mandat de la mission de l’ONU en RDC vient d’être renouvelé pour douze mois, l’offensive contre la rébellion hutu rwandaise des FDLR patine. Il y a huit mois, le mandat de la Monusco avait pourtant été renforcé pour permettre à l’ONU d’éliminer les nombreux groupes rebelles toujours actifs dans l’Est du pays.
Il y a trois semaines, l’offensive contre les FDLR, annoncée depuis plusieurs mois, n’a duré que quelques heures. L’armée congolaise a repris la position de Tongo à une soixantaine de kilomètres au Nord de Goma et depuis plus rien. La Brigade d’intervention de l’ONU et l’armée congolaise sont bien déployées dans les zones contrôlées par les FDLR, mais aucune nouvelle attaque contre ces rebelles n’a été menée.
Officiellement, la Monusco avance la complexité de la situation. Les rebelles hutu sont depuis plus de 20 ans au Congo, ils vivent au milieu de la population civile, dans la forêt, rendant toute attaque particulièrement compliquée. De nombreuses sources évoquent également de possibles échanges d’informations entre l’armée congolaise et les FDLR.
Dans le passé, ces rebelles ont, à plusieurs reprises, prêté main forte à l’armée congolaise contre d’autres groupes armés. Ce qui pourrait expliquer ce « renvoi d’ascenseur ».
Quoi qu’il en soit, à quelques jours des célébrations du 20ème anniversaire du génocide et alors que le Rwanda réclame depuis plusieurs mois que ce groupe qui menace son pouvoir soit neutralisé, ce semi-échec fait tache. Il fait aussi – pour la première fois – planer le doute sur la capacité de la Brigade d’intervention à remplir sa mission.
Cette force de 3 000 hommes a pourtant désormais un mandat renforcé l’autorisant à attaquer les groupes armés en RDC, sans même l’appui de l’armée congolaise.