(Le Phare)
Une militante de la Convention des Démocrates Chrétiens (CDC) du nom de Kasoki d’Assise a été assassinée, il y a de cela une dizaine de jours à Beni, dans des conditions non encore élucidées. A en croire les kivutiens installés à Beni, cette dame qui devrait être mutée dans les tout prochains jours à Goma avait reçu un appel téléphonique le 22 mars 2014 d’une certaine Nicole qui lui demandait d’aller retirer un courrier en provenance de Goma. Cet appel était intervenu aux environs de 19 heures. Ne se doutant de rien, Kasoki s’était rendue au lieu du rendez-vous, à savoir, un bar dénommé « Sous le palmier » et n’était plus rentrée chez elle. Le corps sans vie de la pauvre dame a été retrouvé le dimanche 23 mars 2014 dans le périmètre de l’ancienne cathédrale de Beni Paida juste à côté d’une école école primaire pour garçons de la commune de Rwenzori. Agée de 38 ans, veuve de son état, elle laisse deux orphelins. Jusqu’ici, aucun suspect n’a été interpellé Le mari de Kasoki est décédé il y a trois années des suites d’un accident de circulation. La disparition de cette dame a créé de l’émoi au sein de la CDC. Cadres et militants de ce parti ne s’expliquent pas comment ce drame est arrivé.
En sa qualité de président sous-fédéral de la « CDC»/Beni, Paluku Kamukehere a haussé le ton pour condamner cet assassinat. Sans mettre les gants, il a condamné avec la dernière énergie la disparition de Kasoki.
Lui et d’autres membres de la CDC/Beni, lit-on dans une déclaration ficelée par Kamukehere et ses pairs de la sous fédération et transmise au Phare hier mardi , sont préoccupés par la situation sécuritaire qui prévaut à Beni. Indignés par la disparition de leur collègue, ils ne comprennent pas comment une ville considérée comme administrée, peut connaître un tel cas. Ils demandent aux autorités de Beni de tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables, de s’investir également pour la sécurité des biens et des personnes. Ils demandent aux kivutiens de ce coin du pays de demeurer vigilante et de ne pas cautionner cet assassinat. Paluku qui a apposé son nom au bas de cette déclaration est l’objet des menaces depuis le week-end passé. Le samedi 29 mars 2014, ce cadre de la CDC a reçu des sms anonymes dans lesquels on le menace de mort. Craignant pour sa sécurité, il a fait part de ces menaces hier mardi 1er avril 2014 au vice président national chargé des fédérations Kasereka Kasai.
Ce dernier en a parlé le même jour au secrétaire général de la CDC, Dikuta Munkana.
« On croyait à un canular et comme les textos n’en finissent pas, on a compris que c’était sérieux »,a déclaré Dikuta hier mardi au Phare.
Et notre interlocuteur d’ajouter qu’ils se font beaucoup des soucis pour le président de la sous fédération de leur parti à Beni. Ceci dans la mesure où ces intimidations surviennent quelques jours après le meurtre de Kasoki.
C’est dans ce sens que le secrétariat du parti a décidé d’en parler aux médias, a-t-il indiqué.