(Le Potentiel)
La Monusco a jugé, la semaine passée, le climat sécuritaire dans les provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental « calme mais imprévisible ».
Selon la Mission onusienne en RDC, des réseaux criminels qui sévissaient au Kasaï Oriental ont étendu leurs activités vers le Kasaï Occidental, précisément à Kananga.
A en croire la source, le chef-lieu du Kasaï Occidental est devenu depuis un bastion de ces criminels armés.
Plusieurs notables du Kasaï Occidental ont dernièrement dénoncé la montée de l’insécurité dans la ville de Kananga et ses environs depuis le début de cette année. Des cas d’assassinats, de viols et de vols sont enregistrés régulièrement.
Au quartier Plateau de la commune de Kananga, un homme d’une vingtaine d’années a été tué à l’intérieur d’une boutique par des hommes en uniforme en janvier dernier.
Une semaine après, dans un échange des tirs entre les patrouilleurs et cambrioleurs, un militaire a été tué et un policier faisant partie de la patrouille a perdu deux doigts.
D’après certaines sources locales, en février dernier, un groupe de onze patrouilleurs-policiers et militaires- s’étaient dérobés de leur mission et avaient pillé une maison. Ils ont été arrêtés, jugés et condamnés par la Cour militaire.
Sur la route de Kananga à Luebo, des coupeurs de route sont signalés entre Mbulungu et Kambulu. A Konyi, un policier a été tué par des bandits. Et de tels incidents sont de plus en plus signalés.
En réaction, le sénateur et grand chef coutumier de Bashilange, Emery Kalamba, avait dernièrement appelé les responsables de la police et de l’armée en province à veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens.
Début février, le Réseau indépendant de lutte contre les anti-valeurs et la corruption (RIAC) avait également dénoncé l’insécurité croissante dans la ville de Kananga.
Selon cette ONG, cinq cas d’assassinats et plusieurs cas de viols ont été enregistrés en une semaine dans cette ville au cours de ce mois de février.
Il avait, à cet effet, demandé à l’assemblée provinciale d’interpeller le ministre en charge de la sécurité sur cette question.