Kinshasa invite Kigali à lui livrer Roger Lumbala conformément aux « obligations » de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

(le Potentiel)

Le gouvernement de la RD Congo, qui accuse l’ex-député national Roger Lumbala de « crimes déclarés non amnistiables », invite le Rwanda à l’arrêter et le lui livrer, conformément aux « obligations de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba » signé par 11 pays de la région des Grands Lacs en 2013, dans la capitale éthiopienne.

« Monsieur Lumbala fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt de la justice congolaise. Le dernier en date de ces mandats porte sur des crimes déclarés non amnistiables sur lesquels ce compatriote doit être entendu par la justice de son pays », a déclaré lundi 14 avril 2014 à Kinshasa le ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga.

« Nos collègues Ougandais et Rwandais ont été dûment informés de l’existence de ce mandat de justice en même temps que tous les autres pays membres de la CIRGL. C’est pourquoi, nous sommes fort préoccupés de savoir que M. Lumbala a pu, malgré tout, séjourner en Ouganda et quitter ce pays pour se rendre à Kigali où, selon toute vraisemblance, il séjournerait encore », s’st-il étonné.

C’est donc forts des « engagements » pris par tous les Etats concernés que « le gouvernement de la RDC engage ses partenaires Ougandais et Rwandais à respecter les obligations qu’ils ont librement contracté en signant l’Accord-cadre d’Addis Abeba.

« Roger Lumbala, cadre du M123 »

Le porte-parole du gouvernement congolais a rappelé que « l’ex-député national Roger Lumbala, cadre du M23 a, comme les médias l’ont révélé, quitté  le territoire de l’Ouganda où il séjournait ce vendredi 11 avril 2014 à 13h45 (TU) par un vol d’une compagnie d’aviation rwandaise à destination de Kigali ».

« En des temps ordinaires et pour n’importe quel autre citoyen congolais, cela n’aurait constitué qu’un fait des plus banals, la libre circulation des personnes faisant partie des droits garantis par la Constitution. Il se fait que ces temps-ci sont perturbés », a expliqué Lambert Mende.

Traque contre les ADF

Le ministre des Médias a annoncé que « les opérations de traque contre les rebelles ougandais des Allied Democratic forces (ADF)  lancées le 16 janvier 2014 se sont poursuivies ces dernières semaines encore dans la province du Nord-Kivu ».

Il a indiqué qu’après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité des localités occupées par ces forces négatives ougandaises, principalement en territoire de Beni, les  FARDC avaient réussi à prendre possession de véritables centres d’entraînements rebelles disséminés dans l’immense végétation qui entoure la région.

« A la mi-mars dernier, a-t-il rassuré, les derniers bastions des ADF dans le village de Satisasatombait sont à leur tour aux mains des  troupes loyalistes dont l’offensive foudroyante avait détruit, notamment, une fabrique de bombes artisanales sur l’axe Mbau-Kamango ».

Selon Lambert Mende, « en plus de cette fabrique d’armes non-conventionnelles dont on sait qu’elles sont la marque des groupes terroristes qui sèment la mort sans ménagement, des supports pour formation de miliciens en langue arabe ont été découverts ».

Ces éléments, a-t-il insisté, « confortent les soupçons de collaboration entre les ADF et certains mouvements terroristes d’inspiration islamique qui se sont récemment introduits dans la région de l’Afrique centrale ».

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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