LA CLOTURE DU DEPOT DES PREUVES FIXEE AU 02 JUIN PROCHAIN Procès Bemba : après l’audition des témoins, les plaidoiries

(Forum des As)

Mais, aucune date n’a encore été fixée pour permettre à la défense d’apporter ses éléments de preuve. Le procès-Bemba avance lentement, mais sûrement à la Cour pénale internationale à La Haye.

Sur décision des juges de cette haute Cour internationale, la clôture officielle du dépôt des éléments de preuves est fixée au 2 juin prochain. Cette mesure a été annoncée le lundi 7 avril dernier, soit quatre mois après l’audition du dernier témoin présenté dans le procès de l’ancien vice-président de la République en RD Congo actuellement sénateur, Jean-Pierre Bemba Gombo. Est-il désormais au bout de ses peines ? Loin de là parce que le procès se poursuit.

Car, les juges de la CPI ne se sont pas encore prononcés sur la date des plaidoiries et réquisitoires finaux. Au terme de la décision des juges, la procureure et les représentants des victimes ont jusqu’au 02 juin 2014 pour présenter, par écrit, leurs conclusions. Après cette étape, indique-t-on, ce sera au tour de la défense d’apporter ses éléments de preuve. On croit savoir, même si aucune date n’a encore été fixée, que ces audiences ultimes (plaidoiries et réquisitoires de la défense) pourraient intervenir au mois d’octobre de l’année en cours.
34 témoins pour la procureure, 33 pour la défense et 1 pour les juges
Au total, combien de témoins ont été présentés au cours du procès Bemba, le seul intenté pour la guerre de 2002-2003 en Centrafrique ? A en croire nos sources, il y en a eu soixante-huit. La procureure de la CPI a recouru à 34 témoins, la défense en a appelé 33 tandis que les juges, pour leur part, n’ont fait appel qu’ à un seul témoin. Pressenti à un moment donné pour se présenter à la barre, le sénateur Jean-Pierre Bemba s’est rétracté en dernière minute en renonçant à déposer. L’essentiel des auditions dans cette affaire à la Cour pénale internationale se serait tenue à huis clos.
Dans son dossier principal à la CPI, l’ancien vice-président rd congolais Jean-Pierre Bemba Gombo est poursuivi pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis entre 2002 et 2003 par les combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC), son ex-rébellion, en République centrafricaine. C’est ce qui avait conduit à son arrestation en 2007 à Bruxelles en Belgique. Depuis, le sénateur Bemba demeure en détention à La Haye aux Pays-Bas où il totalise, cette année, 7 ans. Alors que son procès se poursuit toujours et ne semble pas du tout, jusque-là, près de s’arrêter.

LES PROCEDURES CONTRE ME KILOLO ET FIDELE BABALA SE POURSUIVENT
Pendant ce temps, les procédures initiées contre Jean-Pierre Bemba, son désormais ex-avocat Me Aimé Kilolo et le député Fidèle Babala pour outrage à la Cour, en marge du procès de l’ancien vice-président, se poursuivent. ce procès et visant notamment, Jean-Pierre Bemba, son ex-avocat Aimé Kilolo et le député congolais Fidèle Babala, se poursuivent. A la Cour pénale internationale, on les soupçonne d’avoir constitué un réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre certaines personnes pour les pousser à faire de faux témoignages dans le procès Bemba.
Pour rappel, Jean-Pierre Bemba, Aimé Kilolo et Fidèle Babala avaient comparu le 27 novembre dernier. Cuno Tarfusser, unique juge de la Chambre préliminaire II de la CPI, avait invité les pays concernés, à savoir la Belgique, la France, les Pays-Bas et la RDC, à localiser et à geler les avoirs des personnes arrêtées conformément à la tradition au sein de la Cour pénale internationale. Le dossier suit donc son cours normal, sans nul doute que les comparutions vont se multiplier à La Haye jusqu’à ce que la haute Cour internationale soit suffisamment édifiée sur ce dossier. M. M.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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