(Le Potentiel)
Un officier militaire angolais va prendre la direction du Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) dans la province du Nord-Kivu (Est de la RD Congo).
« La nomination annoncée d’un officier angolais à la tête de du Mécanisme conjoint de vérification est consécutive au tout récent avènement de l’Angola à la présidence de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs », selon le secrétaire exécutif de la CIRGL, le professeur Alphonse Ntumba Lwaba.
La délégation, qu’il conduisait à Goma et comprenant des délégués de l’Etat-major de l’Armée angolaise, est allée rendre ses civilités au gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku du Nord-Kivu.
« Les délégués de l’Etat-major de l’Armée angolaise séjournent au Nord-Kivu en mission de reconnaissance en prévision du changement du Commandement de cette structure censée rétablir la confiance entre la RD Congo et ses voisins dans sa partie Est », a expliqué une source autorisée.
« La crise est maintenant derrière nous »
Le secrétaire exécutif a exprimé la conviction selon laquelle « la crise est derrière nous ».
« Nous pensons que nous avons atteint un point d’irréversibilité, la crise est maintenant derrière nous et que nous sommes en phase de stabilisation vers l’éradication définitive des forces négatives », a assuré le professeur Ntumba Luaba.
Il s’est dit convaincu que « ces forces appartiendront bientôt au passé du Nord-Kivu et celui de la République démocratique du Congo ».
En effet, a-t-il soutenu, « la Présidence angolaise est déterminée à consolider la paix et, dans les deux ans à venir, faire en sorte que la stabilisation soit effective et définitive ».
C’est en septembre 2012 que les experts militaires de la CIRGL avaient lancé à Goma le Mécanisme conjoint de vérification de la frontière Rwanda-RDC dans la perspective de l’élargir à d’autres frontières dans la région.
« La mise sur pied du Mécanisme conjoint de vérification des renseignements des pays membres de la CIRGL est « une réponse aux attentes des populations de l’Est de la RDC et de la région des Grands Lacs », avait Alphonse Ntumba Lwaba expliqué le 14 septembre 2012, à l’occasion du lancement à Goma des activités de ce mécanisme.
Il avait alors émis le souhait de « voir cette étape être suivie des résultats sur terrain en terme de sécurisation, de renforcement et de confiance entre les partenaires ».
« Cette étape sera suivie par le déploiement de l’équipe militaire d’évaluation, qui se rendra sur terrain en vue d’aboutir à l’opérationnalisation de la force internationale neutre. La population congolaise attend des résultats concrets pour que vienne la paix attendue par la population », avait-il précisé.
Président du sous-comité des ministres de la Défense, le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga, dont le pays présidait aux destinées de la CIRGL, avait déclaré qu’« il s’ agit d’un pas en avant pour asseoir la paix, la stabilité et le développement à travers la région sur le base du panafricanisme ».
« La mise sur pied du Mécanisme conjoint de vérification et le Centre de fusion des renseignements constituent certainement des éléments indispensables pour la mise sur pied de la Force internationale neutre à déployer pour faire face à des forces négatives », avait-il souligné.
La CIRGL regroupe 11 pays de la sous-région : Angola, Burundi, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Kenya, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan, Tanzanie et Zambie.