Expulsions barbares : le shérif de sassou sur la sellette ; Les mamans font traquer Ndenguet !

(Africa News)

Accusé d’atrocités et pires exactions contre les femmes refoulées de Brazzaville, le chef de la Police de Sassou est en sursis depuis deux jours, depuis qu’un mémo initié par 30 millions des RD-Congolaises, transmis aux bureaux du Parlement et aux ambassadeurs, pourrait avoir raison de sa barbarie.

Geneviève Inagosi, la ministre RD-congolaise du Genre, Famille et Enfant, est très remontée contre la méthode Ndenguet, le général chef de la Police du Congo-Brazzaville dont les forces ont commis des pires exactions contre les femmes ressortissantes de la RD-Congo et leurs familles à la faveur des expulsions des étrangers en situation irrégulière à Brazzaville. Ministres, députées, sénatrices, mandataires publiques, avocates, magistrates, journalistes, commerçantes, maraichères…, les mamans ont exprimé leur ras-le-bol face aux images des femmes égales violées, tabassées, violentées, déshabillées ou maltraitées par les hommes de Jean-François Ndenguet, motivés, selon certaines sources, par des visées électoralistes. «Du Le Pen tout craché!», s’est écriée une Occidentale en séjour à Brazza. Ndenguet est sur la sellette. A la tête d’une forte délégation des femmes, Inagosi a juré de faire traquer le galonné Brazza-congolais, qu’elle veut voir arrêté et jugé par la CPI. Lundi 26 juillet, les RD-Congolaises ont fait ure forte mobilisation anti-Ndenguet au Palais du peuple. Elles ont réuni tour à tour les ambassadeurs accrédités à Kinshasa, ciblés pour l’influence de leurs pays, pour protester contre les conditions de refoulement des RDCongolais par les autorités du Congo-Brazza, exigeant que le général Ndenguet soit déféré devant la CPI. Ça a chauffé jusque dans les bureaux des speakers Aubin Minaku de la chambre basse et Léon Kengo du Sénat où, au nom de toutes ses compatriotes, Inagosi a dévoilé le mémo adressé à la CPI, armé de 30.000.000 de signatures des femmes de toutes les provinces du pays recueillies en une semaine! Si leur cause est entendue, elles pourraient avoir raison de Ndenguet. Ci-après, le mémo dans on intégralité.

Mémorandum de la Plate-forme des femmes congolaises pour la paix à l’attention de la Communauté internationale

Concerne: Expulsions de nos compatriotes du Congo Brazzaville : Viols, violences sexuelles et autres exactions.

Nous, femmes de la République démocratique du Congo, toutes tendances et toutes couches sociales, réunies au sein de la Plate-forme des Femmes congolaises pour la paix; Considérant la gravité de la situation de nos compatriotes sauvagement expulsés de la République du Congo; Préoccupées par les diverses exactions et les violations massives de droits humains qui ont émaillé ces expulsions notamment les viols, les violences sexuelles commis sur les femmes et les filles; Conscientes de notre responsabilité à défendre notre Patrie, les droits des congolais en général, ceux des femmes et de filles en particulier; Fortes des Conventions et autres instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux relatifs aux droits humains en général et à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, notamment: la Déclaration universelle de droits de l’Homme -10 décembre 1948-; La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains et dégradant -10 décembre 1984- et son Protocole facultatif-8 décembre 2002-; La Convention sur l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard de la femme -1 8 décembre 1979- et son Protocole facultatif à -6 octobre 1999-; Les Résolutions 1820 -19 juin 2008- et 1888 -30 septembre 2009- du Conseil de sécurité des Nations unies qui affirment la volonté de la Communauté internationale de mettre fin à la violence sexuelle contre la femme;
La Convention relative aux droits de l’enfant -20 novembre 1989-;
La Convention de l’Union africaine de 1960 régissant les aspects propres aux problèmes des refoulés en Afrique;
La Charte africaine de Droits de l’Homme et des peuples de 1981;
Le Pacte sur la paix, la sécurité, la stabilité, le développement et la démocratie dans la région de Grands Lacs -15 décembre 2006-; La Déclaration de Kampala des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de la CIRGL sur la prévention des violences sexuelles et basées sur le genre de 2011;
La Convention tripartite de Luanda sur les mouvements des personnes et des biens -3 décembre 1999-;
1. Condamnons avec véhémence les expulsions massives, et barbares, usant des méthodes et pratiques inhumaines, avec dommages corporels inqualifiables ayant conduit à la mort de certains de nos compatriotes;
2. Condamnons avec force l’assassinat crapuleux, le viol, la torture, le dénudement, l’humiliation et la brutalité infligés aux femmes et aux filles; les violences et les sévices de tout genre administrés sur la plupart de nos compatriotes;
3. Condamnons fermement ht déstabilisation des ménages issus des mariages mixtes; les expulsions, sans veiller au regroupement des familles, ayant occasionné l’égarement des enfants à bas âge, la perte, par nombreux de nos compatriotes, des membres de leurs familles ainsi que le dépouillement de leurs biens meubles et immeubles sans omettre l’extorsion de leurs ressources financières;
4. Condamnons avec la dernière énergie les propos xénophobes et génocidaires de Monsieur Jean François Ndenguet, Général de la Police de la République du Congo;
5. Condamnons, la mort dans l’âme, l’arrêt brutal de la scolarisation des enfants;
6. Dénonçons, avec amertume, les procédures utilisées remettant en cause les relations de bon voisinage entre Etats;
Tout en reconnaissant l’implication de la Communauté internationale ainsi que celles des organisations régionales et sous-régionales dont l’Union africaine, la SADC, la CIRGL, etc. pour la stabilité et la paix en République démocratique du Congo et dans la Région ;

Invitons cette dernière:
-A condamner fermement les violations graves des droits humains, en particulier les viols et les violences sexuelles commis sur les femmes et les filles de la RD-Congo.
-A accompagner une enquête bilatérale RD-Congo-Congo Brazzaville en vue de statuer sur les viols et les violences sexuelles commis sur les femmes et les filles de la RD-Congo au moment des expulsions;
Sollicitons:
– l’implication personnelle du Haut commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme pour que ces crimes ne demeurent pas impunis et que les victimes obtiennent réparation;
-la poursuite et la condamnation de Monsieur Jean François Ndenguet, Général de la Police du Congo Brazzaville pour ses propos xénophobes, l’appel à la haine et les exactions sur les femmes et les filles.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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