(Forum des As)
Les membres du Comité d’appui technique (Cat) de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, sont déjà présents à Goma. En fait, le décor est déjà planté pour accueillir dans la capitale du Nord-Kivu, la septième réunion dudit Comité, prévue du 21 au 23 mai. Selon Radio Okapi,
L’ouverture officielle de ces assises sera présidée ce jour par Mary Robinson, envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs.
Hier déjà, les membres du Comité présents à Goma ont visité les environs de cette ville pour s’enquérir de la situation sécuritaire et humanitaire de la région. Ces visites, qui entrent dans le cadre des préparatifs de la septième réunion du Comité d’appui technique de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ont été effectuées dans certains camps des déplacés ainsi que les camps DDRR (Démobilisation, désarmement, réinstallation et réinsertion d’ex-combattants) situés aux alentours de Goma.
Ces visites ont permis aux membres du Comité d’échanger avec les acteurs impliqués dans le processus de stabilisation à l’Est de la RDC. Il s’agit notamment de la Monusco, des partenaires internationaux, du gouvernement provincial et de la société civile. C’est l’ambassadeur de l’UA pour la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra, et le Congolais François Muamba qui ont conduit la délégation.
C’est la première fois que la RDC accueille la réunion de suivi de cet accord de paix depuis sa signature le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne par les pays membres de la CIRGL. Au cours de cette 7ème réunion, le Cat va examiner, entre autres, les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d’action régional de l’Accord-cadre.
LE DÉMANTÈLEMENT DES GROUPES ARMÉS TRÈS ATTENDU
Le démantèlement des groupes armés encore opérationnels dans la province du Nord-Kivu reste la plus grande attente de la population locale. Parmi ces groupes armés, il y a les rebelles rwandais des FDLR et les milices locales Maï-Maï. Selon Radio Okapi, le gouverneur du Nord-Kivu n’a pas manqué de s’interroger sur l’accompagnement de la population pour que la stabilité retrouvée puisse durer. « Ce qui est important, c’est de gagner la paix. La RDC, qui a retrouvé sa stabilité, comment nous devons l’accompagner pour que cette stabilité retrouvée puisse être un facteur de paix durable et de développement ? », s’est interrogé le gouverneur Julien Paluku.
VIABILISATION DES ZONES DE RETOUR DES DÉPLACÉS
La viabilisation des zones de retour des déplacés a préoccupé non seulement les déplacés mais encore les agences humanitaires. Tous ont notamment souhaité l’amélioration de l’accès à l’eau, à l’hygiène, à la santé et à l’éducation pour encourager le retour des déplacés et des refugiés dans leurs milieux d’origine. Pour Julien Paluku, le défi majeur, c’est la recherche des solutions durables. » Aujourd’hui, on les connait. Les trois solutions durables : c’est le retour, l’intégration locale ou la réinstallation et ou la relocalisation des déplacés », a martelé le gouverneur de du Nord-Kivu.