L’Allemagne s’engage à favoriser la réussite de la réforme des FARDC conformément aux normes d’Etat de droit

(Le Potentiel)

L’Allemagne, qui a « un grand intérêt à ce que la République démocratique du Congo devienne un Etat de droit démocratique et social très florissant », s’engage à « favoriser la réussite de la réforme de l’armée conformément aux normes démocratiques universelles et d’Etat de droit ».
L’ambassadeur d’Allemagne en RDC, Wolfgang Manig a affirmé cet engagement au cours d’un séminaire de formation sur « l’Armée et l’Etat de droit » organisé récemment à Kisangani (province Orientale) par la Fondation Konrad Adenauer à l’intention des instructeurs du centre de formation de Lokossa et membres du personnel de la 9e région militaire.

« Ce séminaire s’est inscrit dans la droite ligne de la volonté du commandant suprême des FARDC, le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange qui fait de la réforme de l’armée, de la police et des services de sécurité, une priorité des priorités », a-t-il déclaré.

Dans une déclaration dont une copie est parvenue mardi 20 mai 21014 à Lepotentielonline.com, l’ambassadeur allemand recommande de « traiter les soldats comme des citoyens et alors, des citoyens très spéciaux, qui donnent leur vie pour la République démocratique du Congo et pour ses habitants ».

« La réforme commence par le respect des droits des soldats et seuls ceux qui profitent eux-mêmes du droit peuvent apprécier le droit des autres », a-t-il affirmé, indiquant que les formateurs ont une « immense responsabilité vis-à-vis des jeunes soldats », en leur transmettant la « volonté exprimée » du Commandant en chef et de la « traduire dans la pratique ».

« Vous devez transmettre toute votre expérience aux recrues. Mais, cela inclut aussi d’informer les jeunes soldats que vous-mêmes êtes autorisés à transmettre vos attentes à votre employeur, l’Etat congolais », éa souligné Wolfgang Manig.

En effet, a-t-il expliqué, « si la République démocratique du Congo prend au sérieux la réforme de l’armée, alors le respect des soldats en tant que des êtres humains et en tant que serviteurs de la République et de ses habitants doit être placé au premier plan. Car, + seul un pays qui respecte ceux qui sont prêts à donner leur vie pour le pays, peut s’attendre à une fidélité+ », a affirmé le diplomate allemand.

Une armée, « un outil très dangereux entre les mains des politiciens »

L’ambassadeur allemand a signifié aux participants à cette formation qu’« une armée est un outil très dangereux entre les mains des politiciens, si les officiers et les soldats ne respectent pas loi, c’est-à-dire exécutent des lois même illégales ».

« Elle n’est qu’un outil non dangereux si les officiers et les soldats obéissent à la loi. Et dans une démocratie et dans un Etat de droit, les forces armées refusent d’exécuter des ordres illégaux. Parce que, comme citoyens en uniforme, la loi s’applique également aux soldats dans les deux sens : comme un droit et un devoir », a dit Wolfgang Manig aux instructeurs et officiers ayant pris part à ce séminaire sur l’Armée et l’Etat de droit à Kisangani.

« Ainsi en tant que citoyens respectueux de la loi, vous serez responsables de la protection de vos compatriotes, non pas pour leur oppression »

Le travail de la Fondation Konrad en faveur des FARDC

Pour l’ambassadeur Manig, « la reforme du secteur de la sécurité ne doit pas être considérée comme une nouveauté ou une particularité pour la RDC ».

« Car, a-t-il rappelé, l ’Europe et particulièrement l’Allemagne en ont expérimenté au début des années 90 à l’écroulement du mur de Berlin et la fin de la guerre froide et alors que de nombreux peuples d’Europe centrale et de l’Est voulaient comme le peuple allemand une société démocratique ».

Il s’est dit « très heureux que la Fondation Konrad Adenauer, un partenaire fiable, qui a une expérience de plusieurs décennies dans ce domaine, organise de temps à temps des séminaires en faveur des FARDC ».

« J’ai moi-même travaillé à Bruxelles dans l’OTAN à amener l’armée vers la démocratie et l’Etat de droit et faire en sorte que les gens n’aient plus peur des hommes porteurs d’armes. Je suis heureux que nous puissions travailler à nouveau ensemble aujourd’hui », s’est réjoui l’ambassadeur Wolfgang Manig.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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