(Le Potentiel)
Des informations en provenance de la province de l’Equateur font état d’exactions des rebelles Anti-Balaka et Séléka contre les réfugiés centrafricains et les populations locales. Cela dans les zones frontalières situées à l’Ouest du district du Nord Oubangui.
Raison pour laquelle les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été déployés, depuis le 1er mai, dans le territoire de Bosobolo pour sécuriser les réfugiés centrafricains et les habitants des villages de Bosobolo, Pandu, Bili, Dula, Ngele, Bokanda, Ndubulu et Gbangi.
En janvier dernier, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) avait confirmé la présence d’éléments de la Séléka dans la province de l’Equateur et en Province Orientale.
Le représentant spécial adjoint de l’Onu en charge des opérations dans l’Est de la RDC, le général Abdallah Wafy, avait, au cours de la conférence de presse de la Monusco, déclaré que l’incursion de ces miliciens centrafricains avait provoqué le déplacement des populations de certaines localités de la Province Orientale.
Face à cette situation, il avait exprimé également sa crainte de voir les éléments de la Séléka déstabiliser cette partie du pays.
M. Abdallah Wafy avait souligné qu’il était impérieux « de prendre toutes les dispositions pour que ce qui s’est passé dans l’Est de la RDC ne se reproduise pas aujourd’hui dans l’Equateur ou dans la Province Orientale ».
Au cours du même mois, la Nouvelle société civile congolaise du Nord Oubangui s’était également inquiétée de la sécurité dans ce district et de la ville de Gbadolite suite au cantonnement des éléments de l’ancienne rébellion de la Séléka à Mobay-Banga, dans la préfecture centrafricaine de Basse Kotto, en face de la ville congolaise de Mobayi-Mbongo, à 25 km de Gbadolite.
En effet, des traversées ont lieu chaque jour entre la ville congolaise de Mobay-Mbongo et celle de Mobay-Banga en République centrafricaine.
La Nouvelle société civile congolaise avait dit craindre l’infiltration des ex- éléments Séléka à Gbadolite et au Nord Ubangi en général, vu le rapprochement de ces deux localités qui ne sont séparées que par la rivière Oubangui.
Actuellement, plus de 47 000 réfugiés centrafricains vivent en RDC. Environ plus de 20 000 ont déjà été transférés dans les quatre camps de réfugiés créés par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Trois de ces camps se situent dans la province de l’Equateur et un en Province Orientale.
Ces réfugiés centrafricains traversent la frontière pourtant fermée par les autorités centrafricaines depuis le jeudi 5 décembre 2013. Ils rejoignent sur le sol congolais leurs compatriotes, qui avaient fui les affrontements entre les militaires fidèles à l’ex-président François Bozizé et les ex-rebelles de la Séléka, une coalition qui a porté Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013. Et dont la dissolution a été décidée par l’actuel régime en place à Bangui.
Le HCR tente de gérer cette situation humanitaire avec le concours de ses partenaires.