(7sur7.cd)
Les rebelles hutus rwandais ont annoncé qu’ils déposeront les armes le 30 mai prochain devant les observateurs de la SADC.
Le leadership des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda précise que leurs éléments vont remettre officiellement les armes devant les autorités congolaises et la communauté internationale. A
Kinshasa, le gouvernement congolais a réagi de manière timide à cette annonce menaçant le groupe armé de l’anéantir, si la nouvelle serait une diversion. ‘‘Nous sommes très peu intéressés par les annonces. Nous avons charge de vie des congolaises et congolais qui ont été décimés par ce groupé armé. Nous voulons que les armes soient déposées
effectivement. Donc, attendons le jour qu’ils ont donné pour voir si effectivement les armes sont déposées et s’ils prennent le chemin du programme DDR. Et je pense qu’ils ne subiront pas la pression militaire qui est suspendue sur eux. Je ne peux pas prêter foi comme ça à un effet d’annonce’’, a indiqué Lambert Mende, le porte-parole du
gouvernement. Le dépôt d’armes, ajoute Lambert Mende, déclenche le processus de démobilisation, désarmement et rapatriement. Les rebelles hutus rwandais cultivent toujours la peur de rentrer dans leur pays au risque de se faire tuer par le régime de Kigali. Selon Kinshasa, le gouvernement rwandais s’est engagé à collaborer dans le cadre du
processus de DDR. Depuis plus de trois mois, les militaires de l’armée congolaise et les casques bleus de la force d’intervention de l’Onu traquent les éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda. La puissance de feu des loyalistes a contraint peut-être le groupe armé à changer de fusil d’épaule, a analysé Benjamin Kokola, un
spécialiste des questions militaires. Les rebelles hutus rwandais sont prévenus s’ils continuent leur mascarade, ils seront écrasés terriblement au même titre que les Adf, a rappelé le colonel Olivier Hamuli, le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu.