(7sur7.cd)
Deux personnes ont été tuées dans les 65 attaques menées depuis le début de l’année en Centrafrique et en République démocratique du Congo (RDC) par les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), par ailleurs responsable de 93 enlèvements dans les deux pays, révèle un rapport publié par les Nations Unies reçu mardi à Yaoundé.
« L’Armée de résistance du seigneur (LRA) s’est scindée en plusieurs groupes ultramobiles qui opèrent avec une grande autonomie en République centrafricaine et
en République démocratique du Congo et tentent se survivre en s’attaquant à des civils et commettant des meurtres, pillages et enlèvements », souligne le document.
Plus de deux décennies après sa création, cette rébellion ougandaise qui sévit aussi au Soudan du Sud où a dernière attaque d’envergure remonte en 2011, paraissait pourtant affaiblie avec une série d’importantes défections annoncées ces derniers temps dans ses rangs, comprenant des bras droits de son leader, le mystérieux Joseph Kony, recherché par la justice internationale.
D’après le rapport du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, sur les activités du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et sur les zones où sévit l’Armée de résistance du seigneur, sur les 65 attaques attribuées à la fameuse rébellion, les 41 recensées en RDC sont celles ayant causé 2 morts et 48 enlèvements.
Dans ce pays, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’un recul des attaques « de 21% par rapport au trimestre précédent, et les décès et les enlèvements de 86% et de 52%, respectivement. Dans l’ensemble, les meurtres et les enlèvements ont considérablement diminué, en intensité et e violence, ces six derniers mois ».
« De janvier à mars, des éléments de la LRA, poursuit l’institution, ont enlevé 10 enfants dans le Haut-Uélé (7) et le Bas-Uélé (3), dans la province Orientale, le plus jeune ayant 4 ans et le plus âgé, 17 ans ».
En Centrafrique, la rébellion est accusée de profiter des violences et de l’instabilité dans le pays pour continuer de s’en prendre aux communautés et reconstituer leurs forces de l’Est du territoire, avec la complicité d’ex-combattants de la Séléka et de notables locaux.
Au premier trimestre de 2014, les Nations Unies recensent 24 et 45 enlèvements dans cette région, principalement dans la préfecture du Haut-Mbomou.
Pour l’heure, aucun élément ne présage d’une possibilité d’éradication des activités de l’organisation de Joseph Kony, déclarée terroriste par les Etats-Unis, dans un avenir proche, en dépit des stratégies de neutralisation déployées par l’Union africaine (UA) et les Nations unies avec le concours d’experts militaires américains.