(La Prospérité)
La Mission Eupol tend, petit à petit, vers la fin de toutes ses activités en République Démocratique du Congo. Après avoir clôturé avec succès le projet de la Police Technique et Scientifique au mois d’avril dernier, l’Eupol veut également boucler ses prestations dans le domaine de la Police de proximité. L’avant-dernière activité dans ce domaine, a eu lieu hier, mercredi 7 mai 2014, au Cercle français, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. C’était la clôture d’un séminaire d’informations et d’échanges sur la police de proximité et les droits de l’homme.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, le Général Charles Bisengimana et des Représentants des partenaires nationaux et internationaux impliqués dans la réforme de la Police en République Démocratique du Congo. Ce séminaire, faut-il indiquer, a été organisé à l’intention des cadres supérieurs de la PNC ainsi que de quelques membres de la Société Civile. Il a eu comme objectif, de réaffirmer l’importance des concepts de droits de l’homme et de la police de proximité mais surtout, de rappeler le lien fort qui les unit.
Charles Bisegimana a précisé qu’à ce jour, plus de 270 officiers ont été formés sur la Police de proximité qui n’est autre qu’un mode de fonctionnement de la nouvelle police, pour rapprocher les policiers et la population.
La formation qui se clôture en ce jour, a-t-il ajouté, a eu comme particularité, de faire connaître à la police, les droits et devoirs de la population. C’est-à-dire, de mieux traiter la personne, la prendre comme son semblable.
Pour lui, en effet, l’objectif visé consiste à étendre dans les tout-prochains jours, cette police sur toute l’étendue du pays. A ce jour, la police de proximité n’est opérationnelle que dans quatre provinces.
De son côté, le Commissaire Divisionnaire de l’Eupol, M. Jean-Paul Rikir, a eu un très grand plaisir de clôturer ce séminaire qui a permis à la PNC de mieux comprendre les interactions entre les notions de police de proximité et de droits de l’homme. Jean-Paul Rikir a, cependant, convié les cadres supérieurs formés à en faire une large et bonne diffusion : « il appartient désormais aux officiers formés de diffuser la ‘‘bonne parole’’ dans leurs cercles professionnels respectifs afin que ces idées et valeurs se répandent encore plus à tous les niveaux de la PNC ».
Et, à lui de préciser : « Mesdames et messieurs, la fin de ce séminaire constitue également un moment très particulier pour la Mission Eupol que représente ici. Il s’agit, en effet, de l’une des toutes dernières activités que nous conduisons dans le domaine de la police de proximité. Car, comme vous le savez très certainement, notre mandat doit s’achever à la fin du mois de septembre de cette année 2014».
Par ailleurs, Jean-Paul Rikir a souligné que le départ de la mission Eupol de la scène de la réforme de la PNC ne signifie donc pas la fin de la police de proximité en RDC. Puisque la dynamique actuelle restera au cœur des préoccupations du programme SSAPR de DFID.
En termes de bilan, depuis le lancement des activités dans ce domaine en 2009, parmi les réalisations, l’Eupol a accompagné la mise en place effective du Commissariat de Référence de Kinshasa (Corekin), en renforçant la professionnalisation de ses services administratifs et opérationnels avec des méthodes de travail plus efficaces et respectueuses des droits de l’homme. Ce projet constitue aujourd’hui, l’une des principales expériences-pilotes en matière de police de proximité en RDC. La Mission Eupol a également œuvré en liaison avec la Société Civile, au rapprochement de la police et la population de la commune de Kinshasa, en favorisant des logiques de dialogue, de confiance mutuelle et de partenariat.
Jean-Paul Rikir s’est donc réjoui de constater que le soutien apporté par la Mission Eupol dans ce domaine, a été particulièrement riche et le projet a déjà progressé. « C’est évidemment très positif, mais la PNC ne peut pas se contenter de cela. Il y a, en effet, encore beaucoup de travaux à réaliser pour que cette police soit pleinement opérationnelle. Je pense notamment, à l’opérationnalisation du CLSP qui est, à mon avis, particulièrement souhaitable », a-t-il souligné.