(Forum des As)
La publication du calendrier électoral lundi 26 mai dernier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’abbé Malumalu, a suscité de nombreuses réactions dans l’opinion.
Le député Léonard Mota Ngaliema du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qui a salué ce chronogramme, a saisi cette occasion pour inviter les Congolais à s’approprier cette action pour bien cimenter la démocratie en RDC.
L’élu de Kinshasa/Tshangu estime qu’il revient désormais aux députés et à toutes les sensibilités de vulgariser cette décision prise par la CENI en vue de préparer la population au cycle électoral. Pour sa part, le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela Kabiena, estime que ce calendrier suscite une pluie d’inquiétudes à cause de plusieurs suppositions, mieux des préalables qui l’accompagnent. » Tant que le découpage territorial, le recensement ainsi que la mise en place des cours et tribunaux sensés trancher les contentieux électoraux ne sont pas effectifs, ce calendrier ne va pas se concrétiser. Surtout que la CENI n’a pas consulté les autres parties prenantes « , a souligné Jonas Tshiombela.
LES FEMMES INVITEES A SE PREPARER AUX ELECTIONS
A la question de connaître sa réaction par rapport à la publication du calendrier des élections urbaines, municipales et locales, Léonard Mota s’est dit satisfait. » J’ai suivi en direct la publication de ce calendrier des élections urbaines, municipales et locales hier par la CENI. Et je ne peux que me réjouir. Nous devons savoir que le calendrier électoral est un schéma que la CENI a l’obligation de mettre à la disposition de la population pour annoncer les élections à venir. Car sans cela, on ne peut pas parler des élections. C’est en fait un chronogramme qui permet de suivre de près les dates précises du processus. C’est ici l’occasion pour moi d’interpeller les femmes qui doivent s’approprier de ce schéma tracé par la CENI. C’est le moment pour elles de se battre pour la parité de commencer à se préparer pour se faire élire. Moi, en tant que député, je vais accompagner la CENI dans la vulgarisation de ce calendrier électoral. Parce que nous avions aussi la mission de vulgariser auprès de nos bases les textes et décisions émanant des institutions de la République « , a déclaré le député PPRD.
LES ELECTIONS DOIVENT PARTIR DE LA BASE
En contre-réaction à la thèse de ceux qui estiment qu’il fallait d’abord penser aux élections provinciales et sénatoriales restées litigieuses jusqu’à ce jour et surtout que la délimitation des circonscriptions électorales n’est pas réalisée, Léonard Mota n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. » C’est vraiment un faux problème. Les élections provinciales et sénatoriales auront bel et bien lieu. Pour ce qui est de la délimitation des circonscriptions, il est vrai que la CENI se basera sur des districts qui vont enfin de compte se muer en provinces. En réalité, le processus électoral doit partir des élections urbaines, municipales et locales avant d’aborder les provinciales, les sénatoriales, les législatives et l’élection présidentielle. C’est de cette manière que’ l’on doit asseoir la démocratie « , a fait remarquer le député Mota.
LES INQUIETUDES DE LA NSCC
Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise n’a pas caché son mécontentement. » La NSCC, a souligné Jonas Tshiombela, est inquiète pour la suite du processus parce qu’il y a trop de préalables. J’ai parcouru ce calendrier, je trouve qu’il y a trop de « si » et de suppositions. Nous aurions souhaité que la CENI publie le calendrier des élections provinciales et sénatoriales.
C’est une situation qui doit être régularisée étant donné que les gouverneurs et les gouvernements provinciaux sont sur des bases illégitimes. En réalité, la CENI devrait corriger cette situation avant d’aborder la question d’organisation des élections urbaines, municipales et locales. Cela présage déjà que la CENI est entrain de travailler sans tenir compte des parties prenantes. Pourquoi la CENI doit organiser les élections quand on sait qu’il n’y a pas de cours et tribunaux qui doivent traiter des questions des contentieux électoraux ? »
« Cela montre clairement qu’elle ne s’est pas concertée avec les autres parties prenantes. Il y a encore des préoccupations liées au découpage des circonscriptions électorales, à la décentralisation et au recensement administratif qui ne sont pas encore effectifs. C’est pour dire qu’il y a trop de questions que la CENI laisse sans réponses. Le calendrier est à titre indicatif, car on y trouve le plan de ramassage et de transmission des agrégats des résultats de vote, dans un délai réduit. Dans ce cas d’espèce qui, alors va mettre en place ce plan. Or, la CENI est là pour nous donner des situations exactes. Mais, ici il y a trop de si et de suppositions. Ce type d’élection s’inscrit bien dans la priorité de la CENI et non de la population congolaise « .