(La Prospérité)
Convaincu que la dimension genre reste un facteur important de l’équilibre et de l’efficacité de la Police Nationale Congolaise, le Commissaire Général, Charles Bisengimana a lancé hier, mercredi 7 mai 2014, l’opération de collecte des données sur le genre au sein de la PNC. La cérémonie officielle a eu lieu au siège du Secrétariat Exécutif du CSRP (Comité de Suivi de la réforme de la Police), à la Gombe, en présence notamment, des représentants de la Police Monusco, de l’ONU-femme et de la section genre de la Monusco, partenaire du projet « Intégration genre au sein de la PNC ».
L’opération de collecte des données consacre la première phase du projet «Intégration genre au sein de la PNC », piloté par le Comité de Suivi de la réforme de la Police (CSRP), à travers sa branche ‘’Lutte contre les violences sexuelles, protection de l’Enfant, Genre et Droits Humains’’.
Différentes équipes vont, en effet, effectuer des descentes sur terrain, dans toutes les provinces de la République, dans le cadre d’une enquête sur la prise en compte du genre dans la Police Nationale Congolaise. L’objectif ultime est de détecter, après une étude approfondie des données qualitatives et quantitatives, les obstacles éventuels qui freinent le processus de la prise en compte de l’aspect genre au sein de la PNC. C’est alors que va intervenir la deuxième phase du projet. Elle va s’atteler à analyser des données récoltées sur terrain. Ces dernières seront au centre d’un dialogue impliquant tous les acteurs au cours d’un atelier dont la finalité sera de produire un plan d’action d’intégration du genre au sein de la PNC, indique le Secrétaire Exécutif du CSRP, Michel Elesse.
En effet, les statistiques actuelles font état de seulement 0,8% de l’effectif des femmes au sein de la Police Nationale Congolaise. Une réalité qui est loin de satisfaire les attentes des autorités de la PNC.
Le Commissaire Général de la PNC, le Général Charles Bisengimana, espère de tout vœu que ce projet contribue à la matérialisation de l’équilibre genre au sein de la PNC. Un équilibre qu’il voit comme facteur d’efficacité dans la mission de la police qui est celle de protéger les personnes et leurs biens.
Rappelant que ce projet entre en ligne de compte du plan quinquennal de la PNC, il a souligné que la collecte des données s’avère importante et vitale. Car, elles permettent de faire des projections rationnelles afin d’atteindre des objectifs visés.
Par ailleurs, le Général Charles Bisengimana a tenu à remercier les différents partenaires qui s’impliquent largement dans ce processus. Il s’agit de la Police Monusco (UNPOL), Onu-femme et de la section genre de la Monusco. Elles apportent un soutien technique et matériel au projet.
Le Chef de la Police Monusco, Pascal Champion, a indiqué, dans son discours, que sa partie s’implique dans ce processus avec « spontanéité ». Parmi ses priorités, il note la question relative à la promotion du genre.
Françoise Ngerulahayo, Représentante de la l’ONU/SIDA en RD. Congo, a aussi rappelé que sa structure a vivement besoin des données pour s’investir dans la promotion du genre.
Pour ce qui est des policières, elle pourra les recommander au recrutement et à la formation. Mais aussi, pour que la femme, principale victime, soit prise en compte dans les processus de résolution des conflits.