(Radio Okapi)
Après les accrochages entre les armées congolaise et rwandaise à la frontière les deux pays, le patron de la Monusco, Martin Kobler, appelle les deux pays au calme. Dans un communiqué rendu public le jeudi 12 juin, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC exhorte la RDC et le Rwanda à désamorcer la tension et à s’abstenir de tout acte de violence.
«J’appelle les deux parties au calme et les exhorte à prendre urgemment les mesures qui s’imposent pour rétablir la sécurité dans la zone frontalière. La Monusco appuie pleinement l’initiative qui consiste à recourir au Mécanisme conjoint de vérification élargi pour mener une enquête exhaustive sur les circonstances de cet incident. J’encourage également les deux parties à s’engager de nouveau à la résolution pacifique des questions liées à la délimitation des frontières», indique Martibn Kobler.
Le chef de la Monusco déplore, par ailleurs, la perte en vies humaines enregistrée au cours de ces accrochages.
Il affirme que la mission onusienne est prête à appuyer toute initiative visant la restauration de la stabilité dans la zone frontalière entre la RDC et le Rwanda.
Ce jeudi dans la matinée, des accrochages ont brièvement opposé des militaires congolais et militaires.
La veille dans la matinée, un autre accrochage avait opposé les soldats de deux armées. Selon l’armée congolaise, les FARDC avaient riposté à une provocation des Forces pour la défense du Rwanda (RDF) qui auraient tenté de s’installer sur une colline de Kanyesheja, sur le territoire congolais. Un caporal de l’armée congolaise a ensuite été enlevé par les éléments de l’armée rwandaise, avait affirmé le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli.
En début de soirée du même jour, des tirs avaient encore été entendus brièvement dans le même secteur de Kanyesheja.
Interrogé par Radio Okapi à ce sujet, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende a qualifié ces affrontements d’un «acte délibéré de provocation» de Kigali.
«On dirait que certains responsables à Kigali sont sérieusement contrariés par la perspective de la réussite de l’opération de désarmement volontaire des FDLR. C’est comme si on leur enlevait le prétexte béni qui leur a toujours permis de venir pêcher les fruits de leur pillage en RDC. Et ils veulent empêcher absolument que ceci ne réussisse», a-t-il dénoncé.
Pour le retour de la paix dans cette contrée, Kinshasa en appelle à l’arbitrage de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL), de l’Union africaine (UA) et des Nations unies.