CNONGD formule des recommandations aux acteurs politiques et à la Monusco

(Le Potentiel)

Après une analyse de la période post-concertations nationales

Le Conseil national des organisations non gouvernementales de développement (CNONGD) recommande au président de la République, chef de l’Etat, Joseph Kabila, « de rendre public et opérationnel le gouvernement de cohésion nationale chargé de mettre en œuvre les résolutions des concertations nationales. Ce, dans le respect des lois du pays pour la sauvegarde de l’intégrité du territoire national ».

 

Son président du Conseil d’administration, Angèle Bahige, le fait savoir dans une déclaration  de ce regroupement de plus de 500 ONGD sur le développement du contexte général de la RDC, parvenu hier vendredi 27 juin, au Potentiel.

Le CNONGD sollicite également du chef de l’Etat, « l’’accélération de l’opérationnalité des institutions d’appui à la démocratie et autres politiques appelées à jouer différents rôles spécifiques pour la recherche et la consolidation de la gouvernance démocratique, la paix et le développement durable en RDC tels que la Commission nationale de droits de l’Homme, le Conseil économique et social et la Cour constitutionnelle ». Sans oublier de « rassurer l’opinion nationale et internationale quant au respect strict de la Constitution de la République spécialement en ce qui concerne les clauses intangibles ».

Suivant avec attention et beaucoup d’intérêt l’évolution du contexte politique et socio-économique de la période post-concertations nationales, ce Réseau CNONGD invite aussi le parlement « à veiller à l’adoption d’un calendrier électoral global, consensuel et conforme à la Constitution de la République pour un scrutin crédible et apaisé ».

Au gouvernement de la République, « de faire preuve d’une gestion rationnelle, durable et intégrée du dossier des refoulés de Brazzaville ainsi que de celui relatif au retour des FDLR dans leur pays d’origine ; de doter le pays d’une politique étrangère adaptée aux exigences du monde moderne, au développement du contexte géostratégique actuel et au droit de protection des Congolais de l’étranger ; d’inscrire, toutes affaires cessantes, la lutte contre la pauvreté et la protection comme le respect des droits des congolais dans son agenda prioritaire ; et de développer une politique d’anticipation pour une protection efficace et efficiente de l’intégrité et de la souveraineté du pays ».

La majorité au pouvoir en RDC, l’opposition au pouvoir et la Société civile n’ont pas été épargnées. Pour la première, elle est appelée à « aider le pays à s’inscrire résolument dans la perspective irréversible de l’alternance démocratique et de s’interdire toute gestion par défi des questions brulantes de l’heure ». Il s’agit également « d’aider le chef de l’Etat à jouer correctement et sans atermoiement son rôle de garant de la nation dans la gestion desdites questions ; et de s’engager véritablement dans l’éducation civique et politique des citoyens ».

Quant à l’opposition politique, elle devra « mieux s’organiser en interne afin de remplir, comme il se doit, les missions dévolues à toute opposition démocratique digne de ce nom en dépassant les divergences et les querelles intestines qui l’affaiblissent du dedans ; et de s’engager véritablement dans l’éducation civique et politique des citoyens ».

Pour sa part, la Société civile est invitée à « fédérer plus rationnellement ses efforts de participation au développement de la nation congolaise en résistant notamment aux sollicitations qui n’ont rien à voir avec des réponses aux attentes des
Congolais ».

Sans oublier de s’interdire, dans son agir, des comportements, attitudes et pratiques opportunistes, peu professionnelles et d’inféodation aux forces politiques, afin de jouer son rôle de contrepoids, de convertisseur social  et de partenaire crédible des institutions publiques et privées, nationales comme étrangères engagées dans la recherche du mieux-être de la population ».

Enfin, le Réseau Conseil national des organisations non gouvernementales de développement s’intéresse conjointement à la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (Monusco) à qui il sollicite « le redoublement d’efforts et l’amélioration des stratégies dans la traque des forces négatives qui menacent et fragilisent la paix en RDC aux fins d’un retour durable de la paix dans le pays, gage du développement ».

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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