Des milices enlèvent les populations civiles à Kpaika et Nambia

(Le Potentiel)

Des informations en provenance des localités de Kpaika et Nambia, en Province Orientale ne sont pas rassurantes. Elles font état des activités négatives des groupes armés observées dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Selon des sources locales, ces miliciens se livrent au kidnapping des populations civiles de ce secteur.

Cette information a été également relayée par le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), au cours de la conférence de presse de son institution, le mercredi 18 juin à Kinshasa.

Préoccupé par cette situation, le bataillon marocain de la Force de la Monusco a déployé, la semaine dernière, deux postes opérationnels à Kpaika et Nambia.

L’objectif étant de « dissuader les activités négatives des miliciens, dominer le terrain et protéger les populations civiles ».

Deux autres postes opérationnels ont été établis par ce même contingent sur l’axe Dungu-Faradje, afin d’assurer jusqu’à la fin des travaux, la sécurité des éléments du génie du contingent indonésien de la Force onusienne, engagés dans la réhabilitation de l’axe précité et de protéger les populations civiles riveraines.

Entre-temps, les forces onusienne et congolaise poursuivent la lutte contre les éléments résiduels de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), en Province Orientale.

Les deux forces mènent trois opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.

Elles visent, à cet effet, à mettre fin aux menaces récurrentes des rebelles de ce groupe armé ougandais sur les populations civiles et les inciter également à faire reddition et rejoindre le processus d’intégration dans la vie civile.

Pendant que les cas d’enlèvement sont signalés à Kpaika et Nambia, de « graves exactions » perpétrées par des miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont rapportées dans certaines localités situées au Sud du territoire d’Irumu, où ces rebelles continuent à opérer.

En effet, les rapports ont fait état d’incidents liés aux pillages, viols et harcèlements, perpétrés pendant la période sous examen par les éléments du FRPI dans les localités de Nyarara (approximativement 18 km à l’Est d’Aveba), Bahura (environ 30 km à l’Est de Marabo), Kombi (21 km au Sud de Kasenyi), Kanyoro et Avalu (9 km au Sud-ouest d’Aveba).

En Ituri, la Force de la MONUSCO continue de soutenir les troupes de l’armée congolaise engagées dans les opérations de neutralisation des miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), encore actifs dans certaines localités situées au Sud du territoire d’Irumu, où ils commettent de graves exactions contre les populations civiles.

Les soldats de la paix du 1er bataillon bangladais de la force de la MONUSCO, en coordination avec les troupes des FARDC, mènent dans les localités susmentionnées des patrouilles intensives de domination de terrain, dans le but de contrer les activités négatives des miliciens du FRPI, empêcher leur redéploiement dans d’autres zones, rassurer et protéger les populations civiles.

De plus, suite à l’incursion suivie du pillage et de traitements inhumains sur les civils au site minier de Nganda, situé approximativement à 15 et 65 kilomètres respectivement au Sud et au Sud-est de Bandisende et de Mambasa, par des éléments Maï-Maï Simba du chef rebelle Paul Sadala, alias ‘’Morgan’’, la Force de la MONUSCO a déployé un (01) poste opérationnel à Epulu. Le but est de mener les investigations sur les incidents, évaluer la situation sécuritaire dans la zone, dominer le terrain, rassurer et protéger les populations civiles.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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