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Sept personnes ont été tuées en l’espace d’une semaine au chef-lieu du Nord-Kivu, sans la moindre réaction des autorités locales. Les cas d’assassinats se sont multipliés ces derniers jours, s’est inquieté un activiste des droits de l’homme.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme, sa femme et son enfant ont été lachement abbatus au quartier Ndosho dans la partie Ouest de la ville. Les habitants en colère ont barricadé la route principale et les autres axes avant de se faire déguerpir par les éléments du groupe mobile d’intervention. Les policiers ont tiré en l’air pour disperser les manifestants, a indiqué un témoin. Goma connait un taux de criminalité très élévé ces derniers temps. Plusieurs facteurs peuvent justifier ce régain d’insécurité, explique un commandant des forces de sécurité. Il parle de l’activisme de certains évadés de la prison centrale encore en cavale jusqu’aujourd’hui, d’éléments amnistiés de l’ex-rébellion du M23 ayant retourné à Goma avec le risque de les voir se lancer dans des reglements des comptes et surtout du climat malsain qui prévaut à la frontière commune entre la Rdc et le Rwanda à Kanyesheji en groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo où les deux armées se regardent en chien de faience. Dans cette zone fortement militarisée, les accrochages avaient eu lieu entre les armées congolaise et rwandaise pour le contrôle de la colline de cette localité.