(Groupe l’Avenir)
Les trois personnes ont été assassinées en début du week-end à Goma. C’est un couple et un enfant. Elles ont été abattues aux environs de 19h locale, la nuit de vendredi à ce samedi 21 juin 2014 par un groupe des bandits armés non autrement identifiés. Le crime a été commis au commis au domicile des victimes au Quartier Katoi, en Commune de Karisimbi.
Les inciviques présumés auteurs de ce forfait ont emporté entre autres biens la moto du couple avant de se lancer dans un pillage de nombreuses autres habitations dans le même Quartier. Au cours de leur sale opération, les malfrats ont crépité plusieurs coups de feu semant la panique dans la Ville de Goma.
Prise de colère, la population de la Commune de Karisimbi dont principalement les jeunes et les femmes ont manifesté spontanément. Objectif, amener les dépouilles mortelles au Gouvernorat de Province pour exiger des autorités des enquêtes et plus de sécurité.
La Police a été mise en contribution pour disperser les manifestants visiblement incontrôlés et violents.
Pour l’instant, un calme précaire s’observe en dépit de la tension encore perceptible sur l’axe Instigo-Katindo notamment sur le tronçon Ndosho-Katoi. La foule est plus concentrée à l’endroit dit Entrée-Président pour ceux qui connaissent la Ville volcanique du Nord-Kivu. La Société Civile du Nord-Kivu condamne avec véhémence ce crime.
D’autre part, le chef de la localité Buloloma ainsi qu’un notable ont été tués à bout portant samedi dans la soirée. Les motifs de ce double meurtre ne sont pas encore connus, mais des chefs locaux de cette localité du Nord-Kivu accusent des militaires. Mais le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) nie les faits. Il leur demande d’apporter les preuves de leurs allégations.
Charmant Mangwaki, chef du village Buloloma et Floribert Rezova, notable ont été assassinés alors qu’ils discutaient sous une paillote vers 22 heures par deux hommes en armes et en uniforme, selon les sources locales.
Depuis deux mois, l’insécurité ne cesse de s’accentuer dans cette localité, située dans le territoire de Beni, a affirmé son administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda.
Des pillages, des extorsions et des assassinats ont été enregistrés sur la route nationale 4 ainsi que dans les localités d’Erengeti, Oicha, Mayi Moya et Mbau. Des actes commis pour la plupart par des militaires, ajoute-t-il.
Après ce dernier cas survenu samedi, la société civile d’Oicha a exigé aux autorités militaires de rappeler leurs troupes à l’ordre et à la discipline.
Dans le même registre, Quatre femmes et huit enfants sont morts samedi 21 juin dans le naufrage d’un bateau.
Trente-trois personnes ont pu être sauvées, selon la marine congolaise. Le bateau transportait des passagers entre la grande île d’Idjwi et la ville de Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu.
Le naufrage a été causé par le mauvais temps, selon une source militaire citée par l’AFP.
Les naufrages sont devenus fréquents et meurtriers. Les embarcations sont quelquefois surchargées, en l’absence de gilets de sauvetage.