(Radio Okapi)
L’ONG de défense des droits de l’homme la Voix des sans voix (VSV) proclame la journée du 1er juin de chaque année « journée des défenseurs des droits de l’homme en RDC ».
La décision a été annoncée samedi 31 mai à l’occasion de la commémoration du quatrième anniversaire du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux défenseurs des droits de l’homme assassinés en 2010.
Le directeur exécutif de la VSV, Dolly Ibefo, a expliqué au cours d’une conférence de presse que cette date sera désormais dédiée aux défenseurs des droits de l’homme pour contribuer, dans l’unité, à la lutte contre l’impunité des violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC).
« Le 1er juin est une date où nous allons non seulement nous souvenir de Floribert Chebeya et Fidele Bazana mais également de Pascal Kabongolo et tous les autres défenseurs des droits humains assassinés en RDC », a affirmé Dolly Ibefo.
Il a appelé à cet effet tous les défenseurs des droits humains à travers le monde en général, et en RDC en particulier, à s’unir « pour dire plus de sang des défenseurs des droits de l’homme ».
« Cette date est aussi une date pour raviver la mémoire de l’opinion publique tant nationale qu’internationale et rappeler aux commanditaires et exécutants de cet ignoble assassinat que les deux illustres assassinés seront toujours présents dans non mémoires et que justice leur doit être rendue tôt ou tard », a ajouté Dolly Ibefo.
Une nouvelle salle réhabilitée au siège de la VSV qui a servi de cadre à la conférence de presse a été baptisée « salle Fidèle Bazana ». Selon le directeur la VSV, il existe déjà plusieurs salles qui portent le nom de Chebeya et il sied d’immortaliser son chauffeur.
Floribert Chebeya a été retrouvé mort dans la nuit du 1er au 2 juin 2010 dans un quartier périphérique de la ville de Kinshasa. Son collègue, Fidèle Bazana, lui aussi déclaré mort, n’a jamais été retrouvé.
Un procès a été ouvert vendredi 12 novembre 2010 à la Cour militaire de la Gombe à Kinshasa avec huit prévenus à la barre, tous des policiers, dont le colonel Daniel Mukalay qui sera condamné à mort le 23 juin 2011.
Ce jugement a toujours été contesté par les familles biologique et professionnelle de Chebeya. Avec leurs avocats, ils sont allés en appel demandant notamment la comparution du général John Numbi qu’ils considèrent comme le suspect numéro un dans ces assassinats.