(Le Potentiel)
La campagne « Bring back our girls » a atteint l’étape de Kinshasa avec la présence de Valérie Trierweiler, l’ex-compagne du président français François Hollande.
Engagée dans la lutte en faveur de la valorisation de la femme africaine et congolaise, Valérie Trierweiler, nouvelle ambassadrice de la Fondation France Libertés, a lancé une vaste campagne d’envergure internationale. Et, l’épouse de l’ambassadeur de France en RDC ne lésine pas sur les énergies à dépenser. Elles consacrent leurs temps à offrir aux jeunes filles désespérées des opportunités d’entrevoir leur avenir respectifs avec plus d’espoir.
Elles étaient une bonne trentaine à avoir reçu de la bouche de cette activiste de la valorisation de la femme le message de mobilisation en faveur des jeunes filles enlevées et gardées en otage par les extrémistes du Boko Haram. Cette secte islamiste avait, kidnappé plus de trois cents jeunes filles d’un lycée de l’Etat de Maiduguri au Nord du Nigeria. Ces extrémistes reprochaient aux jeunes filles nigérianes de fréquenter l’école occidentale, considérée comme un péché contre l’Islam. Une contre-vérité qui ne cadre pas avec les enseignements du prophète Mohamed et du Coran.
Valérie Trierweiler et Mme Hallade ont invité les jeunes Congolaises à se joindre à la chaîne mondiale afin d’obtenir la libération immédiate et sans condition de ces jeunes Nigérianes. L’attention des filles congolaises a été attirée sur la privation de liberté à ces Nigérianes, allant jusqu’à leur promettre de pires souffrances du genre mariage précoce imposé. Les islamistes tiennent donc de réduire ces jeunes filles à l’état d’esclave. Ce qui a choqué et révolté toutes les consciences éprises de liberté et d’égalité.
Les jeunes Congolaises se sont montrées très sensibles à cette invitation. L’une d’elles, interrogée s’est dit « consternée et choquée ». Une autre qui, visiblement, ne s’attendait pas à tel message s’est interrogé à haute voix, en lingala : « Existe-t-il des courants de pensée pareils en RDC ? ». Elle poursuit, toujours en lingala, « Nous avons la chance de ne pas vivre dans cet enfer. Que nos autorités s’impliquent aussi pour aider ces filles nigérianes parce que, nous jeunes filles ici au Congo ne pouvons rien entreprendre, par les condamnations ».
La matinée s’est poursuivie avec des chants de solidarité sur leurs propres sorts ainsi que sur les rapports entre parents et leurs enfants. Les futures mères, et socle de la nouvelle RD Congo, ont rivalisé d’ardeur dans leur manifestation de la solidarité avec les jeunes filles nigérianes.
Valérie Trierweiler s’est pleinement engagée dans la bataille pour retrouver et sauver les 233 jeunes captives de Boko Haram. Faisant fi des attaques sur l’usage jugé intéressé de son image caritative, elle multiplie les appels à la mobilisation et se refuse à taire le combat : « En en parlant, nous obligeons les chefs d’Etat à agir » a-t-elle déclaré au micro de RTL. Elle ajoute : « Il faut surtout que nous restions mobilisés ».
Ce combat pour les femmes n’est pas le premier entrepris par la journaliste. Venant en aide aux victimes de viols en République démocratique du Congo, au Mali et au Burundi, elle a plaidé leur cause devant l’ONU et à Genève en 2013.