Abdallah Wafy : « l’option militaire est toujours sur la table »

(Forum des As)

« Quel que soit le nombre de rebelles rwandais des FDLR qui se rendent volontairement, l’option militaire est toujours sur la table pour neutraliser les éléments des FDLR ».

Ces propos sont du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, qui a réagi depuis Luanda, où il participe à une réunion conjointe de la Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) et des Nations unies.
Martin Kobler est intervenu par vidéo-conférence au rendez-vous hebdomadaire d’hier mercredi de la MONUSCO. Pour le secrétaire général adjoint chargé des Opérations à l’Est, Abdallah waffy, près de 200 rebelles rwandais des FDLR, ayant rendu les armes et quelque 400 de leurs dépendants attendent dans les camps de la MONUSCO, leur rapatriement vers le Rwanda.
D’après le patron de la MONUSCO, les participants à cette réunion réfléchissent sur un plan d’action visant à faciliter le processus de désarmement volontaire des FDLR.
Selon le général Wafy, les parties présentes à cette réunion encouragent le désarmement volontaire de ces rebelles. Cependant, l’option militaire reste sur la table, a-t-il ajouté.
« Nous restons une mission de maintien de la paix. Si nous pouvons obtenir le désarmement de l’ensemble des groupes par des solutions pacifiques, nous n’hésiterons pas à le faire. Cela dit, l’option militaire reste sur la table et ceux qui refuseront [de se rendre], au bout du processus, nous allons lancer les opérations militaires », a-t-il affirmé.
Le chef adjoint de la Monusco a précise que la priorité, aujourd’hui, est de donner une chance à ce processus de reddition.
« A l’heure où je vous parle, j’ai dans mes camps, près de 200 combattants FDLR qui se sont rendus sans qu’on ait tiré un seul coup de feu. J’ai plus de 400 dépendants des FDLR qui se sont rendus. J’ai près de 200 armes qui ont été rendues avec des munitions. Nous sommes sur la bonne voie », a-t-il expliqué.
Le général Wafy a toutefois reconnu que ce n’était pas suffisant. Il affirme ainsi que la Monusco va poursuivre ses efforts pour rapatrier les FDLR dans leur pays d’origine et que leur relocalisation est temporaire. Ces camps sont un transit.
Abordant la question sur le sort de Gedéon, chef militaire qui commet des exactions au Nord Katanga, Abdallah Wafy a indiqué que ce chef rebelle est un criminel qui a été jugé et condamné. Sa place est en prison, a-t-il lâché.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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