(Congo news)
Environs presque 17 mois, la majeure partie de la population congolaise n’a pas encore ressenti les avantages concrets de la paix dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis Abeba, surtout dans l’Est du Congo.
L’Organisation internationale de développement Oxfam a déclaré aujourd’hui que le ou la nouvel (le) envoyé spécial (e) de l’Onu pour la région des Grands Lacs devra continuer sur la lancée de Mary Robinson et faire progresser le processus de paix.
« Mary Robinson a travaillé sans relâche, mais ses efforts ont été compromis par le manque d’engagement des Etats de la Région pour la paix, a déclaré Joanna Trevor, directrice pays d’Oxfam en République démocratique du Congo. Il n’y a pas de plan B et les signataires de l’accord de paix doivent respecter leurs engagements. C’est aussi simple que cela ».
Pendant plus de vingt ans, la RD Congo a été le théâtre d’un conflit qui a coûté la vie à plusieurs millions de personnes.
En février 2013, un accord-cadre pour la paix a été signé à Addis-Abeba par onze pays de la région, annonçant une nouvelle ère d’optimisme : L’ « Accord de l’espoir », selon les propres termes de l’envoyée spéciale sortant Mary Robinson.
Mais environs presque 17 mois, cet espoir est en péril. La majeure partie de la population congolaise n’a pas encore ressenti les avantages concrets de la paix ; dans l’Est du Congo, les violences des groupes armés, qui déplacent leur front dans les Kivu, continuent de déraciner les communautés.
Le gouvernement congolais a été lent à établir ses plans d’action visant à faire de cet accord de paix une réalité pour son peuple et le développement économique promis dans l’accord-cadre pour la paix n’est pas encore au rendez-vous.
Oxfam appelle le gouvernement de la Rdc à se montrer à la hauteur des engagements auxquels il a souscrit dans l’Accord-cadre pour la paix et à donner la priorité à sa mise en œuvre qui permettra de progresser dans la réalité de ses objectifs, notamment la réforme du secteur de la sécurité, de développement économique et la réconciliation.
Oxfam appelle également les gouvernements régionaux à honorer les engagements qu’ils ont tous récemment pris pour apporter la paix dans cette partie du monde si âprement disputée.
« Le ou (la) nouvel (le) envoyé (e) spécial (e) aura une tache difficile. Si aucun progrès n’est fait dans les plus brefs délais, la pauvreté et les conflits continueront à faire partie de la vie quotidienne du peuple congolais », a-t-elle déclaré.